La femme

Muse et artiste

Par Armelle Malvoisin · L'ŒIL

Le 1 mai 2006 - 412 mots

Le grand art n’a pas de sexe. Mais la prochaine vente d’art du xxe siècle de la maison Tajan, si. Sous le titre La Femme dans l’art : la muse et l’artiste, elle regroupe à la fois des œuvres de femmes artistes et des œuvres d’artistes hommes dont l’inspiration est l’éternel féminin.
À travers la photo, la sculpture, la peinture ou même l’art conceptuel. Cette thématique est une idée de Julie Ceccaldi, directrice du département Art contemporain de Tajan, développée conjointement avec le département d’art moderne.
Pour autant, l’art des femmes n’est pas plus synonyme d’art féminin que d’art féministe, « même si un travail de femme traduit une sensibilité propre, que ce soit dans le choix des matériaux, le format des œuvres ou la façon de traiter un sujet », souligne Julie Ceccaldi.
La vente passe en revue un siècle de création et démarre avec un tableau de 1924 d’Alexandra Exter sur La Construction de la couleur (est. 180 000 euros) et se termine avec de jeunes artistes actuelles comme Rineke Dijkstra, Pae White ou Natacha Lesueur (autour de 3 000 euros). En passant par deux petits dessins de Dora Maar (est. 1 500 euros), artiste et muse de Picasso ; une toile de 1959 à la tempera et feuilles d’argent d’Anna-Eva Bergman, épouse du peintre Hartung (est. 1 500 euros) ; une Vénus primitive en bronze de 1978 de Meret Oppenheim (est. 4 500 euros) ; des sculptures Nanas de Niki de Saint-Phalle (de 15 000 à 35 000 euros) ou encore une photographie de 1993 de Shirin Neshat (est. 5 000 euros), artiste engagée d’origine iranienne traitant du rôle de la femme dans l’Islam d’aujourd’hui.
La femme muse est illustrée par un grand Torse de Femme de 1959 signé Paul Rebeyrolle (est. 15 000 euros) et dans Prise mâle deux bouches, une peinture de Klasen de 1969 (est. 12 000 euros). La maternité est évoquée dans une peinture à l’acrylique sur toile d’Andy Warhol (est. 120 000 euros). Deux encres sur papier de Zoran Music représentant Ida (est. 1 500 euros) témoignent de l’amour de l’artiste pour sa femme. À l’exemple d’un petit portrait à l’aquarelle de 1997 (est. 8 000 euros), la femme noire africaine est à l’honneur dans l’œuvre du jeune artiste anglais Chris Ofili.

« La Femme dans l’art : la muse et l’artiste », vente le 17 mai à l’Espace Tajan, SVV Tajan, 37, rue des Mathurins, Paris XVIIIe, tél. 01 53 30 30 30, www.tajan.com

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°580 du 1 mai 2006, avec le titre suivant : La femme

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