Questions à… Esther de Beaucé

Par Aurélie Romanacce · L'ŒIL

Le 26 juin 2017 - 197 mots

Pourquoi éditer des bijoux d’artistes ?
J’ai ouvert la galerie car je connaissais l’histoire des bijoux, mais peu d’artistes français étaient sollicités. C’est important que l’histoire continue de s’écrire. Et, grâce au changement d’échelle, je peux frapper aux portes d’artistes très connus comme Andres Serrano ou Claude Lévêque, car leurs galeries ne vont pas les entraîner sur ce terrain-là.
Le bijou est-il une œuvre d’art à part entière ?
En France, le bijou d’artiste n’est pas considéré comme une œuvre d’art, car il est portable. La TVA appliquée est de 20 %. J’essaie dans mes éditions de rester dans la limite des 12 exemplaires, comme pour les sculptures. J’espère que sera plus facile par la suite d’accéder au statut d’œuvre d’art si la fiscalité vient à changer.
Quel est votre bijou d’artiste fétiche ?
C’est le premier bijou que j’ai édité de François Morellet en 2012. C’est une broche en argent conçue d’après une œuvre de son exposition au Centre Pompidou. À partir d’un néon intitulé Réflexion, puis de son reflet déformé dans l’eau (Après réflexion), François Morellet a conçu D’Après Réflexion. Pour moi, ce n’est pas simplement un bijou, c’est vraiment la troisième étape de son œuvre.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°703 du 1 juillet 2017, avec le titre suivant : Questions à… Esther de Beaucé

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