L’Orient d’Alexandre

Par Pierre Morio · L'ŒIL

Le 13 avril 2017 - 171 mots

ACTES DE COLLOQUE - Lorsque l’on parle de l’empire hellénistique, bien des clichés viennent à l’esprit, entretenus depuis des siècles par la tradition écrite des historiens romains qui ont forgé le mythe d’Alexandre le Grand.

La conquête de l’Orient par les troupes macédoniennes est souvent présentée comme une domination de la culture grecque sur les cultures autochtones. Les découvertes dans ce domaine, sur les sites syriens notamment, tendent à montrer que la réalité est plus nuancée et complexe que cela. Les éditions Picard éditent fort à propos les actes d’un colloque qui s’est tenu à Paris, à l’Unesco. Ce compte rendu complet permet de considérer une nouvelle approche de cette histoire du Proche et Moyen-Orient après la mort d’Alexandre, montrant une réciprocité des échanges et une acculturation poussée, bousculant ainsi le mythe de la domination pure et simple du vainqueur sur la région. Cette publication est d’autant plus la bienvenue que les nombreux pillages et destructions actuels des sites syriens et irakiens entraînent la perte irréversible de données sur ces époques.

Collectif, Art et civilisations de l’Orient hellénisé

Editions Picard, 380 p., 65 €.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°701 du 1 mai 2017, avec le titre suivant : L’Orient d’Alexandre

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