L’underground comme cheval de Troie

Par Stéphanie Lemoine · L'ŒIL

Le 17 mars 2017 - 169 mots

De l’exposition «Â Terrains vagues », initiée par Lek & Sowat et Hugo Vitrani dans une issue de secours du Palais de Tokyo entre décembre 2012 et juin 2014, il y a d’abord le versant officiel : celui d’un work in progress conçu comme un manifeste du graffiti hexagonal.

Dédié aux arts urbains, le n° 24 du magazine du Palais de Tokyo documente, entre autres, cette histoire-là, avec son cortège d’analyses et d’interviews d’artistes. Underground Doesn’t Exist Anymore choisit quant à lui d’en aborder le versant officieux. Nourri de photographies et d’entretiens fleuves avec Lek & Sowat et quelques-uns de leurs complices (dont André et Mode 2), cet opus élégant décrit « Terrains vagues » comme un « cheval de Troie », prétexte à une infiltration discrète du Palais de Tokyo fondée sur la mise en œuvre, hors cadre et collective, d’un « vandalisme invisible ». Ce faisant, l’ouvrage élucide les relations complexes et contradictoires du graffiti à l’institution et ouvre quelques perspectives quant aux modalités d’exposition d’un art difficile à circonscrire entre les quatre murs du white cube.

Underground Doesn’t Exist Anymore, par Lek & Sowat avec Hugo Vitrani, Manuella Éditions, 336 p., 30 €.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°700 du 1 avril 2017, avec le titre suivant : L’underground comme cheval de Troie

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