Foire & Salon

DDessin : une foire tremplin

Par Aurélie Romanacce · L'ŒIL

Le 17 février 2017 - 359 mots

PARIS

La foire consacrée à la jeune création en dessin fête cette année ses cinq ans à l’atelier Richelieu à Paris.

La foire DDessin, qui a attiré 5 000 visiteurs en 2016 et réuni une vingtaine de galeries françaises et internationales, a trouvé sa place dans le calendrier des foires parisiennes consacrées au dessin.
« Le salon a été conçu comme un tremplin pour des artistes peu visibles sur le marché de l’art qui pratiquent le dessin sous toutes ses formes », détaille Eve de Medeiros, qui a longtemps travaillé auprès de Florence et Daniel Guerlain, collectionneurs de dessin contemporain à une « époque où personne ne comprenait vraiment ce qu’ils faisaient », se souvient-elle. Aujourd’hui, elle peut se réjouir d’avoir relevé un pari risqué. En organisant des solo shows de jeunes diplômés, souvent sans galerie, Eve de Medeiros réalise un vrai travail de prospection qui a su séduire les particuliers et les institutions.  « Si le salon se tient aussi bien aujourd’hui, confirme sa directrice, c’est parce que les collectionneurs me disent retrouver leurs fondamentaux : faire des découvertes ! », se réjouit-elle. C’est le cas notamment de l’œuvre de Massinissa Selmani. L’artiste, exposé en 2015 à DDessin, a depuis participé à la 56e édition de la Biennale de Venise (mention spéciale du jury) et vu six de ses œuvres rejoindre les collections du Centre Pompidou. Autre créatrice très recherchée pour ses portraits hyperréalistes, Ashley Oubré, lauréate du prix DDessin 2016, participera de nouveau à la foire, par l’intermédiaire de sa galerie londonienne Ozenne & Prazowski, tout en étant présente au même moment à Drawing Now.

Toujours dans sa démarche de défrichage, Eve de Medeiros voit également plus grand que Paris, en allant chercher de nouveaux talents en régions mais aussi à l’international. Lhoste Art contemporain d’Arles, Phantom Projects Contemporary de Troyes, la Galerie Céline Moine de Lyon ou encore Creative Growth Art Center d’Oakland aux États-Unis le lui rendent bien, en étant des participants fidèles. Dans sa volonté d’ouvrir le dessin à des collectionneurs aussi bien novices qu’aguerris, le salon présentera des œuvres comprises entre 400 euros de l’illustratrice Clémence Monnet et 17 000 euros de l’artiste brut renommé Dan Miller (Creative Growth Art Center).

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Cet article a été publié dans L'ŒIL n°699 du 1 mars 2017, avec le titre suivant : DDessin : une foire tremplin

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