Lisbonne (Portugal)

L’architecture en pleines formes

Divers lieux Jusqu’au 11 décembre 2016

Par Christian Simenc · L'ŒIL

Le 18 octobre 2016 - 369 mots

La Triennale d’architecture de Lisbonne 2016 a choisi une thématique ô combien ambitieuse, « A Forma da Forma », autrement dit : « La Forme de la forme ». Postulat de départ : « Le monde est transformé par l’architecture.

Cette quatrième édition compte faire évoluer le débat sur les pratiques architecturales d’aujourd’hui à partir d’un large spectre d’approches contemporaines. Comprendre l’architecture comme une profession engagée face à un contexte social complexe permettra de faire avancer davantage les possibilités et les implications des décisions architecturales, tout en améliorant leur importance technique et culturelle dans la société », expliquent les deux commissaires de cette édition 2016, les architectes et critiques d’architecture André Tavares et feu Diogo Seixas Lopes, l’un des fers de lance de la jeune garde lusitanienne disparu brutalement, le 18 février dernier, à l’âge de 43 ans. Outre des conférences et divers ateliers, la manifestation déploie quatre expositions principales et sept satellites, ainsi qu’une quinzaine de projets associés. Hormis les édifices lisboètes emblématiques comme la Fondation Calouste Gulbenkian ou le Centre Culturel de Belém, le public pourra aussi découvrir des lieux inattendus, à commencer par le nouveau musée MAAT – Museu de Arte, Arquitetura e Tecnologia. Y sont exhibées différentes perspectives sur l’architecture, à travers des aspects aussi bien techniques et esthétiques que sociaux ou politiques. Au MAAT, la présentation « La Forme de la forme » affiche « un dialogue qui défie les notions de paternité et les limites de la forme ». À la Fondation Calouste Gulbenkian, « Building Site » [« Chantier »] s’attache à montrer comment la forme de l’architecture détermine l’organisation du chantier avec, notamment, des œuvres du Français François Hennebique, au XIXe siècle, ou de l’Anglais Cedric Price, dans les années 1970. Garagem Sul, cette vaste salle dans les tréfonds du Centre culturel de Belém, loge, elle, l’exposition « The World in Our Eyes » focalisant sur l’espace urbain, à travers les travaux de trente-cinq agences, dont MAP Office, Atelier Bow-Wow ou Xavier De Geyter. Enfin, le siège de la Triennale accueille « Sines Seaside Logistics », cinquante projets de quatorze écoles d’architecture portugaises qui questionnent la relation entre la ville portugaise de Sines, ses infrastructures industrielles et son bord de mer.

Trienal de arquitetura de Lisboa 2016

Fondation Calouste Gulbenkian, Centre culturel de Belém-Garagem Sul, le MAAT et le siège de la Triennale, Lisbonne (Portugal), www.trienaldelisboa.com

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°695 du 1 novembre 2016, avec le titre suivant : L’architecture en pleines formes

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