Foire & Salon

20 ans de photo dans le rétroviseur

Par Christine Coste · L'ŒIL

Le 18 octobre 2016 - 3107 mots

PARIS

Pour sa vingtième année, Paris Photo se prépare à accueillir, du 10 au 13 novembre au Grand Palais, le monde de la photographie. Si cette grand-messe indétrônable s’est étoffée en nombre de galeries et de visiteurs, son succès colle à la popularité du médium et à ses profondes mutations au cours de ces vingt dernières années. Repère en vingt points.

1 - Paris Photo toujours plus importante
Il y a vingt ans l’AIPAD Photography Show New York, créée en 1979 à New York, était la seule et unique grande foire photo au monde. Fondée par l’Association of International Photography Art Dealers, elle régnait en maître, tandis que la Foire de Cologne soutenait la scène photographique allemande. En 1997, la création de Paris Photo par Rik Gadella est venue bousculer les habitudes, ce dernier étant soutenu financièrement dans son entreprise par agnès b., et, dans sa campagne de séduction auprès des marchands anglo-saxons, par le galeriste américain Harry Lunn. Dès sa première édition au Carrousel du Louvre, la foire a établi son caractère international, forte de soixante galeries venant pour les trois quarts des États-Unis, du Canada, d’Angleterre et d’Allemagne. Le parterre d’enseignes révèle aussi des galeries d’art généraliste et couvre les différents genres et périodes de la photographie, du XIXe siècle au plus contemporain. Paris redevient pendant une semaine la capitale de la photographie qu’elle fut dans l’entre-deux-guerres. La suite ressemble à une success-story à laquelle a été sensible le repreneur de la foire en 2002, le groupe Reed Expositions France, organisateur également de la Fiac. Rapidement, Paris Photo est devenu le leader des foires photo dans le monde. L’installation au Grand Palais il y a cinq ans et l’arrivée des poids lourds de l’art contemporain l’ont confortée dans cette position. Novembre est devenu dans la capitale le mois de la photo, et Paris Photo le nec plus ultra où il faut être, que l’on soit galeriste ou artiste, en tout premier lieu.

2 - Les agences photo vers de nouveaux modèles
Le rachat en 1999 de Sygma par Corbis a entériné la fin des grandes années des trois fleurons du photojournalisme qu’étaient les agences Gamma, Sygma et Sipa en 1970-1980. L’ère d’Internet et des banques d’images toutes puissantes du type Getty, couplée à la concurrence de l’AFP ou de Reuters, a profondément modifié un secteur marqué par une succession de rachats auxquels a échappé Cosmos mais pas Rapho, ancienne agence de Robert Doisneau et de Janine Niépce. Le développement des collectifs de photographes tels que Tendance Floue ou Myop illustre le désir de leurs protagonistes de substituer un autre modèle, toutefois limité dans sa durée de vie. En témoigne la disparition de L’Œil public ou du Bar Floréal, et avant eux celle des agences Viva ou Métis. Seule Magnum, qui fêtera en 2017 ses 70 ans, poursuit son chemin, non sans avoir muté. 

3 -La crise profonde du photojournalisme
L’impossibilité pour les photographes de couvrir la première guerre du Golfe a suscité en 1991 les premières divergences à l’intérieur d’une profession, et a marqué le début de la crise de la presse, indissociable de l’évolution des positionnements de ses propriétaires et rédacteurs en chef quant à la couverture de l’actualité. La chute des commandes, des pages réservées à leurs sujets et des rémunérations ont mis à mal une profession impuissante à faire respecter ses droits. « Cinq ans, trois ministres de la Culture, zéro mesure », titrait en rappel le manifeste des principaux syndicats de journalistes, la SCAM et la SAIF, deux sociétés de gestion des droits d’auteur, lors du festival Visa pour l’image, édition 2016.

4 - Le numérique n’a pas tué la photographie
Le développement exponentiel des nouvelles technologies numériques couplé à Internet a profondément changé et restructuré les pratiques photographiques et les usages, qui ont un impact sur l’ensemble de la profession, du photographe au tireur, et au fabricant de matériel photo. La faillite de Kodak en 2012 et la fermeture de nombre de laboratoires ont marqué la suprématie du numérique sur l’argentique, qui n’a cependant pas été anéanti, pas plus que la photographie. Au contraire, le champ des pratiques est en continuelle transformation – voir le succès du selfie –, et le retour aux techniques anciennes n’a jamais été aussi important.

5 - La photographie démystifiée
Lorsque, en 1994, Michel Frizot consacre un chapitre spécifique à la photographie amateur et à la photographie anonyme dans son ouvrage Nouvelle Histoire de la photographie, il œuvre alors en pionnier. Idem pour François Cheval, directeur du Musée Nicéphore Niépce, et pour le marchand Serge Plantureux, grande référence dans ce domaine avant que n’apparaisse, il y a une dizaine d’années, la galerie Lumière des Roses. Fort d’une demande tant des artistes que de toute une nouvelle génération de conservateurs, de collectionneurs ou d’historiens comme Clément Chéroux, responsable de la photographie au Centre Pompidou, le secteur s’est épanoui. La réception de ce type de production, y compris celle liée à des pratiques professionnelles a bousculé l’idée de l’auteur et du chef-d’œuvre. La fourchette de prix s’est élargie de 20 à 2 500 euros en moyenne. L’engouement pour ces images autrefois méprisées et vendues en abondance aux Puces a conduit à une raréfaction de l’offre, sans pour autant faire surgir des trésors comme dans le cas de la photographe amateur Vivian Maier.

6 - une pluie de nouvelles institutions
En 1996, l’ouverture à Paris de la Maison européenne de la photographie (Mep) et l’inauguration de la Maison de la photographie Robert Doisneau à Gentilly ne pouvaient masquer le peu de place qu’occupait alors la photographie surtout dans les musées des beaux-arts français, comparé aux États-Unis. Le Musée d’Orsay, avec l’ouverture en 2002 d’une galerie permanente de photographie, a fait figure de pionnier tandis que la création d’une galerie de la photographie à la Bibliothèque nationale de France donnait un an plus tard le coup d’envoi à une série de créations d’espaces. En premier lieu, le Jeu de paume reconverti en 2004 sur décision du ministre de la Culture, Jean-Jacques Aillagon, en une institution entièrement dédiée à la photographie. Depuis à Paris, en Île-de-France et en régions, les institutions phares se sont multipliées, tels ces dernières années Le BAL à Paris, Le Point du Jour à Cherbourg, l’Hôtel Fontfreyde à Clermont-Ferrand ou Le Pavillon populaire à Montpellier. De leur côté, d’autres institutions créées bien avant 1996, comme le Musée Nicéphore Niépce à Chalon-sur-Saône, le Château d’eau à Toulouse, L’Imagerie de Lannion ou le Centre photographique d’Île-de-France (CPIF) à Pontault-Combault ont poursuivi leur soutien à la création et leurs actions vis-à-vis des publics.

7 - Les tirages décomplexés
Le tirage photo est désormais admis dans toutes ses dimensions et supports, y compris sur bâche. Une évolution des mentalités à lier à la libération des principes d’exposition de la photographie. Le choix par certains commissaires ou artistes de mettre à valeur égale vintages, contretypes ou répliques sort le médium de ses codes. En 2016, l’artiste Jan Dibbets le fit avec brio au Musée d’art moderne de la Ville de Paris dans son exposition « La Boîte de Pandore » consacrée à l’histoire du médium.

8 - L’envolée d’une génération de spécialistes
L’École nationale supérieure de la photographie, fondée à Arles en 1982, a fait longtemps figure de pionnière dans la formation des spécialistes du médium. La photographie a mis du temps à s’inscrire dans le cursus des études, aussi bien universitaires que celles des conservateurs de l’Institut national du patrimoine (INP). Institut où, en 1989, Anne Cartier-Bresson créait la spécialité photo au sein du département des restaurateurs. André Gunthert, Michel Poivert, Clément Chéroux, Jean-François Chevrier, Georges Didi-Huberman ou Pascal Beausse font partie, de leur côté, des figures qui ont renouvelé l’approche du médium. 

9 - La photographie américaine, toujours en vedette
Comme à son habitude à Paris Photo, la photographie américaine et, plus généralement, la photo anglo-saxonne, est extrêmement bien représentée. Sur la seule section Prismes réservée aux pièces uniques ou de format exceptionnel, on en dénombre près de la moitié. Aux Rencontres d’Arles, autre grand rendez-vous international de la photo, elle tient toujours le haut de l’affiche. Elle est régulièrement exposée en galerie, et les institutions continuent à lui faire la part belle. Pour preuve, cet automne, Louis Faurer à la Fondation Henri Cartier-Bresson, La France d’Avedon à la BnF et La « saison américaine » à la Mep, qui ouvre avec Harry Callahan, Andres Serrano, Diana Michener et un focus sur Les Américains dans les collections de l’institution parisienne. La visibilité constante donnée à la création américaine, quelles que soient ses périodes, est à relier, au-delà de sa qualité au poids encore inégalé du marché américain en photographie et à celui de ses collectionneurs et institutions, fidèles soutiens d’une scène nationale encore prescriptrice.

10 - La lente reconnaissance des femmes photographes
Les femmes photoreporters n’ont jamais été aussi nombreuses, battant du même coup en brèche le machisme longtemps en vigueur dans le milieu. Dans les rangs des jeunes diplômés en photographie, les filles prédominent encore davantage, en particulier à l’École nationale supérieure de la photographie. Résidences, prix et programmations de certains festivals, du type Les Photaumnales à Beauvais ou Circulation(s), témoignent de leur place. La reconnaissance de leur travail n’en est pas moins récente, bien que les métiers de la photographie, du laboratoire aux agences de presse, et des services photo des magazines, aient toujours employé une large majorité de femmes, sans toutefois qu’on les retrouve à leur tête, encore aujourd’hui. Magnum ne compte que neuf femmes sur 80 membres. Leurs représentations en solo show aux Rencontres d’Arles, à Paris Photo et dans la programmation de nombre d’institutions peinent à franchir les 16 %, loin des 45 % du Jeu de paume, où sa directrice, Marta Gili, prête depuis dix ans une attention particulière à leur représentation.

11 - La photographie asiatique à la mode
Hiroshi Sugimoto, Daido Moriyama et Nobuyoshi Araki sont devenus des stars. L’essor de la visibilité de la photographie japonaise a été crescendo, tant en programmation muséale qu’en galerie et en relecture de son histoire, comme l’illustre le cas de Provoke, actuellement au BAL. Les galeries pionnières en ce domaine, telle Camera Obscura ou Sage, ont vu leurs rangs s’étoffer à Paris. L’engouement s’est généralisé à la photographie asiatique, tout particulièrement chinoise ou sud-coréenne, portée là encore par des galeries telles Paris-Beijing ou RX. L’art du camouflage de l’artiste chinois Liu Bolin, la subversion d’Ai Weiwei ou la poétique du Sud-Coréen Bae Bien-U ont trouvé un large public.

12 - La photo  XIXe dans le creux de la vague
Lorsque, au cours de la vente de la collection André Jammes à l’automne 1999 chez Sotheby’s à Londres, l’adjudication de La Grande Vague de Gustave Le Gray a atteint 507 500 livres (près de 800 000 euros), aucune photographie moderne ni contemporaine n’avait atteint un tel niveau de prix. Jusqu’à la crise des subprimes en 2008, le marché de la photographie XIXe a multiplié les beaux résultats avant de se tasser, excepté pour les pièces exceptionnelles – devenues rares néanmoins. De fait, le nombre de galeries spécialisées en photographie ancienne s’est tari, et les grands collectionneurs ont vu leur rang se décimer, tandis que les programmations des institutions s’en sont détournées. Cet automne, le Getty Museum à Los Angeles fait exception avec « Real/Ideal: Photography in France 1847-1860 ».

13 - La floraison Des festivals
Soutenus, voire sollicités, par leur municipalité d’implantation, les festivals photo ont fleuri, initiés par des individus ou des associations engagés à soutenir et à diffuser auprès du plus grand nombre une création peu montrée dans leur territoire. En témoignent ImageSingulières à Sète, les Photaumnales à Beauvais ou le Festival Photoreporter de Saint-Brieuc, créés aussi en réaction aux positionnements de leurs aînés que sont Les Rencontres d’Arles (47 ans d’âge) ou Visa pour l’image (28 ans), qui demeurent sans équivalent à l’international. Devenus partie intégrante de la vie économique locale et régionale, mais aussi éducative, ces festivals n’en demeurent pas moins fragiles dans leur existence, portée à bout de bras par leurs organisateurs.

14 - L’intérêt tardif pour le reste du monde
En mai 2000, le photographe espagnol Joan Fontcuberta appelait à repenser de manière critique l’histoire de la photographie, « soumise à un filtrage culturel, idéologique et politique », disait-il au Journal des Arts, à la suite de la réaction dubitative de ses collègues du jury du prix Hasselblad face à ses propositions de noms de photographes méditerranéens, africains ou latino-américains. Trois ans plus tard, Malick Sidibé était le premier photographe africain à recevoir en 2003 ce prestigieux prix avant que le Lion d’or de la Biennale d’art contemporain à Venise ne lui soit décerné, en 2007. La reconnaissance fulgurante de son œuvre a suivi les mêmes voies que Seydou Keïta : celles des photographes Françoise Huguier, Bernard Descamps au marchand André Magnin, qui incluent les Rencontres de Bamako, La Fondation Cartier ou agnès b. ou La Revue noire. L’intérêt désormais pour la scène africaine, en particulier sud-africaine, est acquis comme celui pour la scène latino-américaine ou le bassin méditerranéen devenue plus visible grâce entre autres aux éditions Toluca, la Fondation Cartier, la Maison de l’Amérique latine, la galerie Imane Farès, la biennale Photoquai au Quai Branly ou l’Institut du monde arabe, initiateur, avec la Mep, de la première biennale des photographes du monde arabe en 2015. 

15 - La photo hors les murs entre en gares
La photo s’expose dans l’espace public. C’est désormais un principe, y compris, depuis peu dans les stations de métro de la RATP et dans les gares SNCF. La grotte Chauvet vue par Raphaël Dallaporta a investi la gare du Nord, tandis que Daido Moriyama réactualise sa série Scandalous à la gare de l’Est et qu’Avedon  se substitue dans des stations de métro à l’affichage traditionnel des panneaux publicitaires. Des opérations partenariales toujours liées à des événements, comme « Provoke » au BAL ou « La France d’Avedon » à la BnF.

16 - Les prix photo en soutien à la création
Pas une année qui n’apporte son lot de nouveaux prix photo décernés à un auteur ou à un livre. En témoigne la dernière édition des Rencontres d’Arles et de Visa pour l’image, mais aussi les expositions liées à tel ou tel prix, comme celle de Klavdij Sluban lauréat du prix de photographie Marc Ladreit de Lacharrière-Académie des Beaux-Arts ou de Narciso Contreras, prix Carmignac du photojournalisme. Avec les résidences et les workshops, les prix photo constituent plus que jamais un soutien important à la création et à sa visibilité.

17 - Le boom des galeries
Esther Woerdehoff, Les Douches, School Olivier Castaing, In Camera, Vu’, Binôme, Catherine & André Hug, Jean-Kenta Gauthier… Les galeries photo stricto sensu ont fleuri surtout à Paris, émaillant un territoire réduit pendant très longtemps à une poignée. De leur côté, les galeries d’art contemporain ont incorporé de plus en plus de photographes, qui sont du coup souvent passés sous le statut d’artiste. Cas de Luc Delahaye, Patrick Faigenbaum ou Valérie Belin, représentés désormais par Nathalie Obadia, ou d’Antoine d’Agata par Les Filles du Calvaire. L’itinérance des photographes d’une galerie à une autre s’est généralisée. Stéphane Couturier est ainsi passé de Polaris à la Galerie particulière, Mohamed Bourouissa des Filles du Calvaire à Kamel Mennour. Par rapport à l’art contemporain, la photo demeure toutefois un marché de niche à la recherche constante d’une plus grande visibilité, raison d’être de la création en 2010 du Festival Photo Saint-Germain, initié par Juliette Aittouarès de la Galerie Espace 54, et soutenu par nombre d’enseignes de ce quartier.

18 - Les stars de l’entre-deux-guerres indémodables
Brassaï, Kertész et Man Ray forment le trio de tête des photographes de l’entre-deux-guerres les plus exposés. De leur côté, les créations de Dora Maar, Germaine Krull, Florence Henri, Denise Bellon, Claude Cahun ou Laure Albin Guillot suscitent désormais autant d’intérêts que celle de Raoul Ubac, Maurice Tabard, Hans Bellmer, Roger Parry ou Jean Painlevé, grâce au travail de recherche et à la visibilité donnés à ces grandes figures de la création photographique de cette période par une poignée d’historiens, de conservateurs, de galeristes, de collectionneurs et d’institutions. L’acquisition en novembre 2011 par le Centre Pompidou de 6 712 tirages de la collection de Christian Bouqueret (1950-2013), couvrant les années 1920-1950, est par ailleurs venue rappeler le travail de collecte de talents oubliés par cet historien de la photographie. Réalisé grâce au mécénat d’Yves Rocher, cet achat a dopé en nombre et en chefs-d’œuvre la collection photo sur l’entre-deux-guerres du Musée national d’art moderne, tandis que l’exposition « La Subversion des images », en 2009 au Centre Pompidou, apportait un autre éclairage sur cette période où le surréalisme bouscula l’approche photographique.

19 - Gursky, un épiphénomène
En 1999, la vente historique chez Sotheby’s à Londres de la collection André Jammes a marqué une première envolée de prix avec l’adjudication de La Grande Vague de Le Gray à 507 500 livres (près de 800 000 euros d’aujourd’hui), suivie, en 2011, de Rhein II d’Andreas Gursky, vendu à Londres chez Christie’s à 4,3 millions de dollars (3,1 millions d’euros à l’époque). Cette image du Rhin devenait la photographie la plus chère au monde. Cinq ans après, elle le demeure, bien que le médium ne soit pas à l’abri d’un coup de chaud spéculatif. Car, si Andreas Gursky, Richard Prince, Cindy Sherman ou Man Ray, voire Le Gray ou Edward Steichen, arrivent régulièrement en tête des records de vente, la photographie reste un marché de niche aux montants de prix sans commune mesure avec ceux pratiqués en art moderne ou contemporain. La gamme des tarifs entre 450 et 5 500 € est largement dominante pour ce multiple, qui n’a cessé d’élargir sa clientèle d’amateurs, d’acheteurs et de collectionneurs autant que ses profils de marchands. eBay en est ainsi devenue la fin des années 1990 une source d’approvisionnement, en particulier pour la photographie vernaculaire ou amateur.

20 - L’édition en vogue
En France, le nombre d’éditeurs spécialisés se réduisait en 1997 à une poignée de noms, et le livre photo dépassait rarement les huit cents exemplaires en librairie… Deux ans plus tard, l’édition par Hervé de La Martinière de La Terre vue du ciel de Yann Arthus-Bertrand créait la surprise en battant tous les records de vente. Cela constitue cependant une exception. Les ventes du livre photo restent limitées. Il n’en demeure pas moins que le secteur n’a jamais été aussi dynamique en autoédition et création de maisons d’édition, de Filigranes, Xavier Barral, Loco à Photosynthèses ou RVB Books. Le succès d’Offprint, salon du livre photo organisé durant Paris Photo à l’École des beaux-arts le démontre, auteurs et public trouvant, ou retrouvant, dans le livre l’espace ou le support idoines du médium.

Paris Photo

du 10 au 13 novembre 2016. Grand Palais, avenue Winston-Churchill, Paris-8e. Ouvert de 12h à 20h et de 12h à 19h le dimanche. Tarif : 15 et www.parisphoto.com 30 €.

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Cet article a été publié dans L'ŒIL n°695 du 1 novembre 2016, avec le titre suivant : 20 ans de photo dans le rétroviseur

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