Le tour des chefs-d’œuvre de la Biennale 2016

Par Marie Potard · L'ŒIL

Le 19 août 2016 - 786 mots

Parmi les 119 exposants réunis sous la coupole du Grand Palais, L’Œil a sélectionné certaines des œuvres phares de l’événement de la rentrée.

Prodigieuse porcelaine de Meissen
Galerie Robbig Munich – Stand D02. La galerie bavaroise, qui participe pour la première fois à la Biennale, s’est fait une spécialité des porcelaines allemandes du XVIIIe siècle. Parmi les plus appréciées, la porcelaine de Meissen dont la galerie expose une garniture composée de cinq vases dont trois couverts à fond violet et réserves blanches, à décor de paysages et scènes de ports animés de personnages. Proposée à 1,6 million d’euros.

Le premier cercle de Bosch
Galerie De Jonckheere – D01. Georges et François De Jonckheere, spécialisés dans les tableaux de maîtres, ont décidé de mettre à l’honneur un ensemble inédit d’œuvres réalisées par les suiveurs du peintre Jérôme Bosch, parmi lesquels Jan Mandyn, meilleur élève de l’artiste, à qui ce Saint Christophe est attribué. Les 500 ans de la mort de Bosch, figure inclassable de l’histoire de l’art, sont abondamment célébrés cette année, notamment au Musée du Prado (Madrid) cet été.

Un rare Modigliani
Landau Fine Art – Stand D12. Installée dans la rotonde sous la nef du Grand Palais, la galerie bénéficie du plus grand stand, ce qui lui permet d’accrocher environ 70 œuvres de Léger, Gris, Picasso, Kandinsky, Moore… pour n’en citer que quelques-unes. En bonne place figure cette peinture de Modigliani, qui provient du MoMA (New York). 

Murillo et la peinture religieuse
Chiclana – Stand MS12. Parmi une sélection de tableaux anciens des XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles, dont plusieurs de maîtres espagnols, cette charmante esquisse par Murillo ayant appartenu au maréchal Soult, d’une valeur de 480 000 euros, est une étude préparatoire pour l’œuvre autrefois conservée au Kaiser Friedrich Museum de Berlin et détruite en 1945. Le Louvre en conserve un dessin préparatoire.

Spectaculaire armure japonaise
Galerie Jean-Christophe Charbonnier – Stand S22. La galerie parisienne présente de l’art japonais avec un focus sur les armes et les armures. Parmi les casques et autres objets guerriers, cette très impressionnante armure dans un bel état de conservation, équipée d’un casque en fer laqué noir de type momonari (forme de pêche) orné de spectaculaires wakidate (ornements latéraux) représentant les mandibules d’un lucane.

Les splendeurs du XVIIIe siècle
Steinitz – Stand N16. Dans un décor somptueux de boiseries anciennes dont il a le secret, Benjamin Steinitz présente certains des plus beaux objets des arts décoratifs européens des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles, à l’instar de cette grande niche d’époque Régence en chêne naturel et peint, au décor sculpté inouï, attribuée à la Société pour les bâtiments du roi (Jules Degoullons, André Legoupil, Marin Bellan et Pierre Taupin).

Terre cuite florentine
Mullany – Stand N03. Pour sa deuxième participation, la galerie londonienne spécialisée dans la haute époque – ils sont peu de marchands dans ce domaine – met en lumière cette superbe sculpture en terre cuite avec traces de polychromie représentant saint Antoine, à 165 000 euros. Elle a été réalisée par l’un des plus fameux sculpteurs florentins de la Renaissance, Bartolomeo di Giovanni d’Astore dei Sinibaldi, plus connu sous le nom de Baccio da Montelupo.

La touche subtile de Nicolas de Staël
Applicat-Prazan – Stand D10. Hyperspécialisée, la galerie concentre ses compétences sur les grands peintres ayant travaillé à Paris après la Seconde Guerre mondiale. Pour cette 28e édition, elle met en lumière une composition de Nicolas de Staël de 1951, conservée dans la même collection depuis plusieurs décennies et proposée à 1,8 million d’euros. Caractérisée par la subtilité de sa gamme chromatique et une pâte épaisse, les différentes strates de couleurs sont juxtaposées telle une mosaïque.

Les bijoux Art nouveau
Epoque Fine Jewels – Stand N25. Les bijoux ont eux aussi été influencés par l’Art nouveau, même si ce fut un court moment dans l’histoire des arts décoratifs (1895-1910). Ils en reprennent les thèmes qui lui sont chers : la femme, la flore et la faune. Ils sont aujourd’hui recherchés dans le monde entier pour leur rareté et leur singularité, tel ce pendentif de Philippe Wolfers, orfèvre et bijoutier belge, qui utilise notamment la technique de l’émail plique-à-jour.

Symbole de modernité

Mayoral Galeria d’Art Barcelona – Stand D03. Pour une première participation à la Biennale, rien de tel qu’un mobile de Calder pour impressionner les visiteurs (autour de 4 millions d’euros). Couleurs, légèreté, ludisme, abstraction caractérisent la part la plus populaire de l’œuvre de l’artiste.

Pleins feux sur les arts décoratifs du XIXe
Chadelaud – Stand S08. La Galerie Chadelaud est spécialisée depuis trois générations dans les œuvres des arts décoratifs français du XIXe siècle. Outre les plus grands ébénistes du siècle, comme Linke, Sormani ou Dasson et les grandes maisons de l’époque comme l’Escalier de Cristal, elle présente les créateurs tels que Ferdinand Barbedienne ou Édouard Lièvre, qui ont tous deux collaboré à la réalisation de cette monumentale jardinière en émaux cloisonnés.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°693 du 1 septembre 2016, avec le titre suivant : Le tour des chefs-d’œuvre de la Biennale 2016

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