La matière de l’existence

Par James Benoit · L'ŒIL

Le 27 juin 2016 - 166 mots

Roman - Est-ce un roman de peintre ? Est-ce un livre à dépeindre ? Il y a un mystère. Le cadre du récit est celui d’un tableau.

Mais un détail d’emblée à la limite du surnaturel ou un sens qui brille par son absence met l’imaginaire en mouvement. Chaque trait se charge de l’épaisseur du récit et en fait une peinture mouvante, émouvante, peuplée de trois signes étranges. Une ombre, un son, un écureuil, et la vie fait son cinéma. Bruno Mathon tire alors le fil d’une intuition, d’un doute, et par de grands aplats de description et d’images qui se superposent en strates successives, nous livre les contours d’une quête de soi, d’un portrait animé, d’un rêve éveillé. C’est la question qui s’épaissit : comment et pourquoi, la matière de l’existence, telle qu’elle est vécue à l’intérieur, prend-elle à l’extérieur sa forme dans une œuvre ? Une trame dont l’énigme elle-même est la clé. Et une aventure à vivre sous le pinceau habile de l’écrivain.

Bruno Mathon, Et puis, et puis encore

Éditions Impeccables, 76 p., 18 €.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°692 du 1 juillet 2016, avec le titre suivant : La matière de l’existence

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