De la céramique chinoise

Par Pierre Morio · L'ŒIL

Le 20 janvier 2016 - 212 mots

Arts du feu - Le marché de l’art chinois est le théâtre d’enchères records. La céramique n’échappe pas au phénomène, qu’il s’agisse de grès à couverte céladon, de mingqi ou de porcelaine.

La Chine ayant été très tôt le creuset d’avancées techniques pour les arts du feu, ses artisans poussèrent la production de céramique à son plus haut niveau. Reconnue dans le monde dès le Moyen Âge, elle connut un engouement exceptionnel dès le XVIIe siècle chez les Européens. La porcelaine des époques Yuan (1279-1368) puis Ming (1368-1644) fut ainsi frénétiquement accumulée par les puissants d’Orient et d’Occident, dont le roi de Prusse Auguste le Fort, célèbre pour sa collection gigantesque. C’est ainsi qu’une vaste part de la production de l’Empire du Milieu a rapidement été destinée à l’exportation, répondant à une demande toujours plus forte d’objets de luxe. Dans la première partie de l’ouvrage, l’auteur opte pour une approche chronologique, sage mais efficace pour embrasser plus aisément toutes les productions et innovations dans la technique céramique. Mais c’est en annexe que l’intérêt s’éveille. En plus d’une complète recension du vocabulaire chinois de la céramique, Alexandre Hougron consacre un chapitre à la façon de reconnaître faux et copies, ainsi qu’un paragraphe sur les restaurations. Utile sur un marché qui attire les convoitises… 

Alexandre Hougron, La Céramique chinoise ancienne, Éditions de l’Amateur, 387 p., 85 €.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°687 du 1 février 2016, avec le titre suivant : De la céramique chinoise

Tous les articles dans Médias

Le Journal des Arts.fr

Inscription newsletter

Recevez quotidiennement l'essentiel de l'actualité de l'art et de son marché.

En kiosque