Les sirènes de l’Orient

Par Pierre Morio · L'ŒIL

Le 18 novembre 2015 - 129 mots

Beau livre - Lorsqu’en 1704 paraît la traduction des Mille et Une Nuits en France, l’Europe commence à changer de regard sur l’Empire ottoman si proche. Longtemps choquée par la prise de Constantinople en 1453, elle ne voyait dans le Turc qu’un être féroce. Dès 1683, et l’échec du siège de Vienne, celui-ci se mue en pacifique Oriental. Les cours européennes vont alors se passionner pour ce que Lady Mary Wortley Montagu nomme « les raffinements d’une indolente volupté ». Tout y passe dans cette frénésie : tableaux, objets d’arts, architecture, aménagements intérieurs. Haydn Williams dresse dans cet ouvrage un état des lieux des plus exhaustifs de ce goût pour un exotisme opulent qui durera à peine un siècle, balayé par un vent d’austérité soufflé par la Révolution française. 

Haydn Williams, Turquerie, Une fantaisie européenne du XVIIIe siècle, Gallimard, 240 p., 49 €.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°685 du 1 décembre 2015, avec le titre suivant : Les sirènes de l’Orient

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