David Aguilella Cueco, restaurateur

Pour Cueco, le pop art s’inscrit dans une dynamique « amie »

Par Fabien Simode · L'ŒIL

Le 20 octobre 2015 - 373 mots

Fils de l’artiste Henri Cueco (né en 1929), David Aguilella Cueco est restaurateur d’œuvres d’art, spécialiste du traitement de la structure et du support des œuvres peintes sur toile

L’ŒIL : Cueco, Fromanger, Erró… n’ont jamais été rattachés au pop art. Que pensez-vous de cette exposition ?
David Aguilella Cueco : Le titre est ambigu, car il peut donner le sentiment que l’on va voir une exposition sur le pop art. Or aucune icône du pop art n’est présentée dans l’accrochage. La Tate Modern a ce qu’il faut dans ses collections pour montrer Warhol, mais le propos de l’exposition n’est pas là ; il s’agit de montrer, au contraire, ce qui n’a pas été catalogué dans le pop art et qui, pourtant, relève de la même volonté, sinon d’une volonté plus explicite, de porter un discours politique ou de dénoncer la société de consommation – là où l’on ne sait pas toujours si le pop art anglo-saxon est là pour vendre des boîtes de potage ou les dénoncer…

Dans les années 1960, Cueco considère-t-il appartenir au pop art ?

Dans une interview de 1970, réalisée à la suite de l’exposition « Salle rouge pour le Viêtnam » [à l’Arc en 1969], Cueco dit qu’il ne fait pas partie du pop. C’est très clair. Mais il est certain que, pour lui, à l’époque, le pop art s’inscrit dans une dynamique « amie ». Les artistes de la Figuration narrative ont eu connaissance des images d’Hamilton ou de Rauschenberg à travers les expositions que Pierre Gaudibert organisait à l’Arc. Et la Jeune peinture est clairement dans un discours revendicatif, dans un art militant, à un moment où l’idéal artistique est incarné par l’École de Paris. Toutefois, le travail de Cueco est suffisamment varié pour ne jamais être catalogué dans une boîte.

Cette exposition est-elle une opportunité pour les artistes de la Figuration narrative, en particulier pour Cueco ?
L’exposition ne présente pas tous les artistes de la Figuration narrative, mais montre les vedettes du mouvement, comme Erró, Fromanger… et Cueco qui a une bonne place dans le parcours. Mais n’est-ce pas normal ? Après tout, on peut regretter qu’il faille venir à Londres, dans une exposition sur le « pop », pour voir le travail de Cueco…

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°684 du 1 novembre 2015, avec le titre suivant : Pour Cueco, le pop art s’inscrit dans une dynamique « amie »

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