DIRECTION LE QATAR

L’indicateur des ventes - Juillet-août 2015

Par Éléonore Thery · L'ŒIL

Le 25 juin 2015 - 442 mots

En février, Quand te maries-tu ? de Gauguin était acheté quelque 265 millions d’euros lors d’une transaction privée. En mai, Les Femmes d’Alger de Picasso était acquises 163,5 millions d’euros chez Christie’s à New York. Leur point commun ? Devenir les œuvres les plus chères du monde dans leur catégorie, mais aussi partir pour le Qatar, la première dans les collections de l’émirat, la seconde chez le Cheikh Hamad ben Jassem al-Thani. C’est que le pays, qui aura inauguré trois musées d’ici à 2016, est devenu l’un des grands acheteurs d’art. Une parfaite stratégie d’existence menée à coups de millions.

ROYAL
À venirLe 9 juillet, les arts décoratifs français du XVIIIe sont à l’honneur à Londres chez Christie’s. La maison met en vente une collection privée (est. 8,3 M€) dont les pièces sont signées André-Charles Boulle, Adam Weisweiler ou Charles Cressent. Au sein de cet ensemble royal, on remarque un fauteuil destiné à Marie Antoinette, pour le salon du pavillon Belvédère au Petit Trianon. Exécuté en 1780 par François II Foliot, d’après un dessin de Jacques Gondouin, il est estimé entre 420 000 et 700 000 euros.

435 000 €
Art nouveau Voilà le prix atteint par le Vase sur socle Grand Iris d’Émile Gallé lors de la vente d’arts décoratifs du XXe organisée fin mai par Sotheby’s. Si l’œuvre est allée bien au-delà de son estimation, alors que l’Art nouveau n’est guère en vogue, c’est qu’elle répondait aux attentes d’un marché en forme mais sélectif. Son caractère exceptionnel du point de vue technique et créatif a été récompensé, autant que sa provenance et son histoire : créée pour un particulier en 1904, quelques mois avant la mort de l’artiste, la pièce était conservée depuis dans cette famille bruxelloise. Le choix de vendre l’objet dans une vente généraliste aux côtés de décennies plus actuelles aura également contribué à y porter un nouveau regard.

1,4 M€
C’est le beau résultat de la vente Jean Patou orchestrée par l’OVV Pierre Bergé le 22 mai. Parmi les œuvres d’art, vêtements et livres rares proposés, sept pièces ont été préemptées.

Artcurial à Monaco
vente luxe Il y a 10 ans, Artcurial descendait sur le rocher monégasque pour y organiser ses ventes d’objets de collection. Cet été, la maison est de retour du 18 au 23 juillet avec des centaines de pièces de joaillerie, d’horlogerie ou Hermès vintage. Parmi les stars de ces enchères, on recense une montre Patek Philippe de 2007 (est. 80 000- 100 000 €), un saphir Royal Blue (est. 400 000- 500 000 €) ou un sac Hermès Kelly Golf (est. 15 000-20 000 €). En 2014, ces ventes avaient totalisé 14 millions d’euros. Le Lifestyle est l’un des relais de croissance de la maison : la joaillerie et l’horlogerie ont augmenté de 13 % et 46 % en 2014.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°681 du 1 juillet 2015, avec le titre suivant : L’indicateur des ventes - Juillet-août 2015

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