Bruxelles (Belgique)

Dialogue de genres

Maison particulière Jusqu’au 5 juillet 2015

Par Fabien Simode · L'ŒIL

Le 13 mai 2015 - 255 mots

Fondée en 2011 par un couple de collectionneurs français, Maison particulière s’est imposée dans le paysage bruxellois.

Le principe de ce centre d’art privé est simple : convier des collectionneurs – parfois aussi des galeristes – à présenter conjointement une partie de leur collection dans le cadre d’une demeure typique du quartier Louise. Pour chaque accrochage, un thème est choisi qui doit réunir des univers différents, avec parfois plus ou moins de bonheur. « Icône(s) », le thème retenu pour la présente exposition, n’est pas le plus original, mais il offre l’une des expositions les plus remarquables du lieu. D’abord par le voisinage des artistes : Pierre et Gilles – qui forment le fil conducteur de l’accrochage – dialoguent merveilleusement avec Kendell Geers et Claudio Parmiggiani dans le grand salon, avec Fabrice Samyn dans la bibliothèque, comme avec Gilbert & George et Blek le rat au deuxième étage. Ensuite par le mélange des genres : l’œil glisse avec jubilation d’une statue de Jeanne d’Arc du XIXe à la Pieta de Mari Sunna (2003), d’une œuvre d’Erwin Wurm à une planche originale du dessinateur belge Hermann. Quelques œuvres parviennent même à se détacher du mur, comme le Dernier repas de Pieter Coecke Van Aelst (1532), qui serait bien sage s’il ne conviait pas à sa table un individu réformateur ! Ou cette collection d’autoportraits datés de 1979 à 1999 de Pierre et Gilles qui ne sont jamais sortis , dit-on, de chez les artistes. Tintin et Milou de Nat Neujean (1976) en restent de bronze !

« Icône(s) »

Maison particulière, rue du Châtelain 49, Bruxelles (Belgique), www.maisonparticuliere.be

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°680 du 1 juin 2015, avec le titre suivant : Dialogue de genres

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