Plaisir sous-marin

Par Christian Simenc · L'ŒIL

Le 11 mai 2015 - 392 mots

Plongée sous-marine Nager sous l’eau avec un masque et un tuba, autrement dit pratiquer le Snorkeling. Traduction : la « randonnée palmée »…

Combien d’enfants et d’adultes ne l’ont-ils fait, le plus souvent avec délice, parfois avec une légère et néanmoins sournoise peur au ventre à l’idée de perdre ce fameux « tube respiratoire » sans lequel évoluer avec la tête sous la ligne de flottaison serait impossible ? Nombreux, en outre, jugent carrément l’embout buccal du tuba trop intrusif, inconfortable, voire fort peu hygiénique. Cette appréhension devrait quelque peu se dissiper grâce à cette nouvelle invention du groupe Décathlon et, plus précisément, de sa filiale experte ès sports nautiques Tribord : un masque aquatique novateur, baptisé Easybreath [« souffle ou respiration facile »]. Chez Décathlon, « innovation » semble d’ailleurs être un mot-clé, comme l’expliquait Yves Claude, directeur général du groupe de 2000 à 2014, qui a suivi ce projet original de « masque de randonnée palmée » : « En observant et en écoutant les randonneurs aquatiques dans leur environnement, nos équipes ont imaginé ce produit révolutionnaire, qui facilite la pratique, le confort et le plaisir de l’utilisateur et lui permet de respirer sous l’eau aussi facilement qu’à la surface ». Révolutionnaire, Easybreath l’est indubitablement, puisque des deux éléments phares – d’un côté le masque, de l’autre, le tuba –, il n’en reste plus qu’un, qui fusionne d’un coup d’un seul les deux fonctions essentielles : la vue et la respiration. Le masque a été dessiné en interne par les ingénieurs et les designers de Tribord, sous la houlette de Cédric Caprice, un ancien de l’école de design Strate Collège, à Sèvres, en collaboration avec l’agence francilienne Fritsch & Durisotti et avec le fabricant italien Mestel Safety, spécialiste du moulage de produits en caoutchouc, silicone et autres plastiques. Son principe est singulier, car il rend possible une respiration (quasi) naturelle. Celle-ci peut, en effet, se faire indifféremment par le nez ou par la bouche. En outre, le fait de respirer génère un double flux d’air qui, telle une VMC domestique, ventile automatiquement la « coque » translucide du masque, évitant ainsi l’apparition de buée. Dernier avantage et non des moindres : la vision panoramique à 180° permet de profiter pleinement des merveilles de l’environnement sous-marin.
Bref : le « randonneur aquatique » est… heureux comme un poisson dans l’eau !

À SAVOIR
Installé à Hendaye, dans l’ancienne criée du port de pêche, le centre de conception de la marque Tribord regroupe 130 personnes, dont 60 ingénieurs, designers, modélistes et prototypistes. Le masque Easybreath existe en trois coloris – rose, turquoise et bleu –, trois modèles – XS/S (enfant), S/M et L/XL – et à un prix : 39,95 euros.

À VOIR
Le masque Easybreath a décroché, cette année, une Étoile de l’Observeur du design 2015, prix attribué chaque année par l’Agence pour la promotion de la création industrielle (APCI). Il fait partie des 29 produits récompensés sur 149 en compétition, lesquels sont exposés, jusqu’au 1er novembre, à la Cité des sciences et de l’industrie, à Paris.

Légende photo
Tribord de Décathlon, masque de plongée, Easybreath © Décathlon

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°680 du 1 juin 2015, avec le titre suivant : Plaisir sous-marin

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