L’art de la bâche

Par Anne-Cécile Sanchez · L'ŒIL

Le 17 mars 2015 - 168 mots

Depuis le 21 janvier dernier, les voyageurs de la gare de Lyon sont accueillis place Béraudier par une œuvre photographique géante de Philippe Ramette installée sur un échafaudage de confinement qui masque la vue de l’immeuble B10, sur le point d’être démoli.

L’artiste s’y met en scène – sans trucage – dans une prise de vue renversante effectuée depuis le sommet du bâtiment. Cela fait dix ans environ que, parallèlement à un travail de sculpture, Philippe Ramette conçoit des photographies qui semblent défier les lois de l’apesanteur et dans lesquelles il apparaît invariablement en costume cravate, évoquant la figure d’un Buster Keaton, auquel il fait volontiers référence. L’échelle monumentale du tirage, 45 x 26 m, a également constitué un tour de force, réalisé grâce à une technologie mise au point par le groupe Serge Ferrari, spécialiste des matériaux composites, qui s’offre ainsi une belle affiche, plus élégante qu’une bâche de chantier publicitaire. À la clé, le message d’une politique culturelle locale qui entend inscrire l’art dans l’espace public.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°678 du 1 avril 2015, avec le titre suivant : L’art de la bâche

Tous les articles dans Actualités

Le Journal des Arts.fr

Inscription newsletter

Recevez quotidiennement l'essentiel de l'actualité de l'art et de son marché.

En kiosque