Musée

Laurence Madeline, cœur à l'ouvrage

Par Bertrand Dumas · L'ŒIL

Le 18 décembre 2014 - 346 mots

Conservatrice - Laurence Madeline, spécialiste des avant-gardes, revendique un goût pour l’originalité hormis notre plat du jour : une blanquette de veau, classique franchouillard à la carte du restaurant du Musée d’art et d’histoire de Genève, sa nouvelle maison depuis novembre 2011.

Elle y officie en tant que conservatrice en chef du pôle Beaux-Arts, fonction inscrite dans la lignée des précédentes au Musée d’Orsay et au Musée Picasso. À Genève, elle est heureuse car elle exerce son métier, le plus beau du monde selon elle, dans sa palette la plus large. Cette satisfaction se lit dans son regard pétillant et dans son verbe plein d’entrain. Une énergie décuplée par l’actualité et les enjeux à venir de son musée dans l’attente d’une rénovation complète qui fait des remous dans la cité tranquille de Calvin. En attendant le feu vert cantonal, Laurence Madeline mène à train d’enfer ses expositions temporaires qui ont toutes pour point commun de sortir des sentiers battus. Une exigence qui répond à son attirance pour les expositions thématiques, les plus difficiles à mettre sur pied, comme ce fut le cas pour « Courbet, les années suisses », jusqu’au 4 janvier 2015 ou pour la suivante : « J’aime les panoramas. S’approprier le monde », en juin 2015. À cette occasion, elle aimerait installer un belvédère sur le toit du musée afin que le visiteur puisse faire l’expérience physique du panorama. Un rêve un peu fou, mais Laurence Madeline n’aime rien tant que surmonter les défis.

1965 Naissance à Autun

1986 Titulaire d’un DEA à la Sorbonne et du diplôme de muséologie à l’École du Louvre

2000 Après l’Institut national du patrimoine, entre au Musée Picasso (Paris)

2006 Prend la direction du Musée Léon Dierx à Saint-Denis de La Réunion

2008 Nommée conservatrice des peintures au Musée d’Orsay. Commissaire des expositions « Picasso-Manet. Le Déjeuner sur l’herbe », et « James Ensor », en 2009

2011 Entre au Musée d’art et d’histoire de Genève. Depuis, commissaire générale de nombreuses expositions dont « Rodin, l’accident, l’aléatoire » et « Courbet les années suisses », en 2014

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Cet article a été publié dans L'ŒIL n°675 du 1 janvier 2015, avec le titre suivant : Laurence Madeline, coeur à l'ouvrage

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