Un monde presque parfait

Siri Hustvedt, Un monde flamboyant

Par Isabelle Duranton · L'ŒIL

Le 24 septembre 2014 - 136 mots

ROMAN - Pour le petit monde de l’art new-yorkais, Harriet Burden fut longtemps la veuve du grand collectionneur et marchand d’art Felix Lord. Mais à sa mort,  les masques tombent, grâce au patient travail d’un universitaire qui rassemble témoignages et fragments de carnets intimes de cette femme. Qui était vraiment Harriet ? Une créatrice dont l’œuvre, effacée de son vivant, sera remarquée et célébrée après sa mort ? Une femme incomprise morte dans l’indifférence ? Une usurpatrice géniale capable de secouer la cécité intellectuelle des critiques d’art en d’extravagantes œuvres aussi puissantes que dérangeantes qui montrent comment le genre ou la célébrité influent sur la compréhension d’une œuvre ? Une femme dont les créations les plus encensées sont celles signées par trois prête-noms masculins qui lui permettent d’échapper à sa biographie ? Un roman au vitriol sur le sexisme dans l’art.

Siri Hustvedt, Un monde flamboyant, traduit de l’américain par Christine Le Bœuf, Actes Sud, 416 p., 23 €.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°672 du 1 octobre 2014, avec le titre suivant : Siri Hustvedt, Un monde flamboyant

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