Aby Warburg, la référence

Par Fabien Simode · L'ŒIL

Le 25 août 2014 - 173 mots

Biographie Dire qu’une biographie sur Aby Warburg (1866-1929) était attendue serait exagéré.

Tout au plus attendait-on la traduction de l’allemand vers le français des rares écrits de ce père de l’histoire de l’art moderne qu’un grand nombre d’intellectuels, dont Georges Didi-Huberman, portent aux nues sans pour autant donner accès aux textes. Pourtant, ce livre s’impose tant il est bien construit et passionnant. Ce pavé de plus de 400 pages parvient en effet à captiver son lecteur, le conduisant tantôt dans les épisodes de la vie de cet aîné d’une puissante famille juive, généreux et radin à la fois, qui mit sa vie au service de la création d’une bibliothèque – la KBW, son grand œuvre – de près de 65 000 livres, tantôt dans le capitalisme florissant à travers l’histoire des frères Warburg qui furent, à l’instar des Rothschild, de puissants banquiers en Allemagne et aux États-Unis. L’histoire de la pensée, de Winckelmann à Panofsky, de Goethe à Nietzsche, sert de fil conducteur à ce livre qu’il faut apprécier comme une bonne surprise.

Marie-Anne Lescourret, Aby Warburg ou la tentation du regard, Hazan Biographie, 448 p., 29 €.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°671 du 1 septembre 2014, avec le titre suivant : Aby Warburg, la référence

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