Le Parcours des Mondes, une 13e édition internationale

De plus en plus tournée vers l’international, la manifestation accueille soixante-six exposants dont la moitié sont étrangers – les neuf plus grands marchands américains étant présents, tel Donald Ellis. « Le marché de l’art tribal, ce n’est pas seulement la France et la Belgique, il touche d’autres pays ! », lance Pierre Moos, aux commandes depuis 2008. Le nombre de participants est en légère hausse, six de plus que l’an passé, en raison de l’élargissement du spectre du Parcours : si les arts d’Afrique et d’Océanie représentent 90 % des objets exposés, l’Asie fait son entrée, notamment Indian Heritage (Paris). La clientèle aussi est internationale, plus qu’à Bruneaf (Bruxelles), alors les marchands réservent leurs plus belles pièces pour l’occasion. Et force est de constater aussi que les expositions thématiques sont en nombre croissant, « ce qui veut dire que les exposants croient au Parcours », note Pierre Moos. On en compte au total une trentaine. Parmi elles : Alain Lecomte (Paris) expose la collection de fétiches Batéké de Raoul Lehuard, collectés par son père Robert Lehuard entre 1924 et 1933 ; Olivier Castellano (Paris) se concentre sur l’art des Senoufo ; la galerie SL (Paris), avec « En avant la musique », montre des flûtes, harpes, sifflets, tambours… ; Patrick et Ondine Mestdagh (Bruxelles) mettent à l’honneur l’art des Aïnous, une ethnie du nord du Japon, sur l’île d’Hokkaido, à travers une soixantaine d’objets issus de la collection Joseph G.Gerena. Quant à la galerie Alain Bovis, « Trilogie africaine » propose des reliquaires Kota, des pierres de Sierra Leone et de Guinée et de l’art Lega.