Rodin/Bourdelle. Correspondance

Bourdelle à son Buonarroti grec

Par Virginie Duchesne · L'ŒIL

Le 26 juin 2013 - 154 mots

CORRESPONDANCE. Praticien de Rodin, Bourdelle entame une correspondance dès 1893 avec le sculpteur, d’abord formelle à propos de l’avancée des travaux.

Après un soliloque épistolaire que Rodin ne vient rompre qu’en 1897, s’installe un échange régulier et complice. L’édition des quelque deux cent cinquante lettres par Colin Lemoine, responsable du fonds des sculptures du Musée Bourdelle et collaborateur de L’œil, et Véronique Mattiussi, responsable de la bibliothèque au Musée Rodin, dévoile un Bourdelle prolixe qui acquiert au fil du temps une liberté de ton. Le praticien passe en revue la presse, prend parti pour Mirbeau contre Burne-Jones et donne du « Mon cher Buonarroti grec » flatteur au maître plus taiseux. Le solide appareil critique qui l’entoure rend la lecture passionnante et apporte un éclairage sur le travail moins connu de Bourdelle, praticien qui se révèle ici artiste.

Rodin/Bourdelle.Correspondance , édition de Colin Lemoine et Véronique Mattiussi, Art et Artistes-Gallimard, 396 p., 25 €.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°659 du 1 juillet 2013, avec le titre suivant : Rodin/Bourdelle. Correspondance

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