Philippe Comar : « le dessin n’a jamais disparu de l’école des beaux-arts »

Par Virginie Duchesne · L'ŒIL

Le 20 mars 2013 - 416 mots

Diplômé de l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris, Philippe Comar y enseigne le dessin et la morphologie depuis 1979.

Virginie Duchesne : L’enseignement du dessin a-t-il disparu de l’École à partir de 1968 ?
Philippe Comar : Nullement. Vecteur d’un enseignement académique, le dessin a été entaché de suspicion mais sa pratique n’a jamais disparu à l’École. Elle a pris d’autres formes comme le gommage, le grattage, le frottage.

V.D. : Devenu professeur, quelle pédagogie avez-vous adoptée au début des années 1980 ?
P.C. : J’ai instauré le dessin sur tableau noir. L’idée est de conserver au dessin son côté outil de travail et sa spontanéité. Mon but est d’apprendre aux étudiants à voir et à acquérir un regard réflexif par rapport à leur travail. Pour dessiner, il suffit de tenir un bout de charbon et d’avoir une surface où le poser. Il n’y a rien à enseigner sur le plan technique.

V.D. : Quelle est la place du dessin dans le cursus des étudiants ?

P.C. : Deux cours de dessin sont obligatoires parmi les sept proposés allant d’un cours sur modèle vivant au cours de dessin d’expérimentation. Même si leur pratique dominante est la vidéo, les étudiants portent toujours beaucoup d’intérêt au dessin. Ils comprennent rapidement que cadrer avec une caméra suppose savoir ce que l’on voit.

V.D. : Pourquoi enseigner le dessin d’après modèle vivant qui représente la manière la plus académique ?
P.C. : Le corps humain est un sujet complexe car en mouvement, et possède une composante réflexive. Quand on sait dessiner un corps humain, on sait tout dessiner. Mais ce n’est pas un passage obligé selon moi.

Autour du dessin

Informations pratiques

Drawing Now Paris, le salon du dessin contemporain, du 11 au 14 avril. Carrousel du Louvre. Ouvert le jeudi, vendredi et samedi de 11 h à 20 h et le dimanche de 11 h à 19 h. Tarifs : 15 et 8 euros. www.drawingnowparis.com
• Salon du dessin, du 10 au 15 avril. Palais Brongniart. Ouvert du mercredi au dimanche de 11 h à 20 h 30 et le lundi jusqu’à 20 h. Tarif : 15 euros. www.salondudessin.com 
 
DDessin, un nouveau salon. Nouveau venu dans la Semaine du dessin à Paris, DDessin réunit une vingtaine de galeries à l’Atelier Richelieu. Le salon s’intéresse aux marges de la discipline graphique en invitant sept illustrateurs de mode et de presse dans le corner Illustrateurs. Seront aussi présentées cinq vidéo d’artistes à propos du trait mis en mouvement. DDessin, du 12 au 14 avril 2013, www.ddevents.fr

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°656 du 1 avril 2013, avec le titre suivant : Philippe Comar : « le dessin n’a jamais disparu de l’école des beaux-arts »

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