Bruxelles (Belgique)

À Bruxelles, la Brafa souffle fièrement ses dix bougies

Du 19 au 27 janvier

Par Armelle Malvoisin · L'ŒIL

Le 17 décembre 2012 - 389 mots

Installée depuis une décennie sur le site Tour & Taxis, la Brafa (Brussels Antiques & Fine Arts Fair) a gagné en prestige et reconnaissance.

Les marchands français qui, au départ, y allaient par curiosité à une période calme de l’année, reviennent aujourd’hui avec enthousiasme. C’est le cas du marchand en arts premiers Alain de Monbrison. Venu il y a quelques années y déstocker ses invendus, il est de retour en 2013 avec une belle sélection d’objets tels un tambour Mangbetu du Congo récolté avant 1925, une statue Mambila du Nigeria et un masque Tami de Papouasie-Nouvelle-Guinée.

Représentée par six grands marchands, dont Didier Claes, Pierre Dartevelle et Serge Schoffel, l’art tribal est l’un des pôles d’attraction de la foire, avec l’archéologie qui compte huit participants dont cinq nouveaux, à l’instar de la galerie Ghezelbash, qui dévoilera un grand bas-relief égyptien de l’Ancien Empire (VIe dynastie) de 2,50 m de long et une idole gangétique du IIe millénaire avant J.-C., et de la galerie Phoenix Ancien Art venue de New York et Genève.

Foire conviviale et éclectique, la Brafa est fréquentée par une clientèle européenne très ouverte d’esprit qui ne sera pas surprise de trouver, sur le stand Art déco de la galerie parisienne Mathivet, des toiles d’art aborigène d’Australie signées Dorothy Napangardi ou Kathleen Petyarre, deux artistes exposées au Musée du quai Branly. « Nous avons eu un coup de foudre il y a quelques années pour cet art qui va si bien avec les meubles que nous présentons, que ce soient des créations classiques ou modernistes des années 1920 », explique Céline Mathivet. Le prix de ces tableaux varie de 6 000 à 18 000 euros, selon les formats.

Le marchand parisien Antoine Barrère a eu l’idée d’associer la galeriste Magda Danysz (qui est également son épouse) dans un projet de scénographie mettant en résonance des objets d’art d’Asie de qualité muséale avec des œuvres d’art contemporain, comme le couple le vit au quotidien. Ainsi, un torse de divinité masculine du Cambodge avoisine des photographies en noir et blanc du Chinois Yang Yongliang, et des œuvres de stars du Street Art (JR, JonOne, Vhils et Sten Lex) forment un intéressant mariage avec l’art ancien asiatique.

Voir BRAFA’13 (Brussels Antiques & Fine Arts Fair)

Du 19 au 27 janvier, Tour & Taxis, avenue du Port 86 C, Bruxelles (Belgique), www.brafa.be

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°653 du 1 janvier 2013, avec le titre suivant : À Bruxelles, la Brafa souffle fièrement ses dix bougies

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