La réponse de l’historien Jérôme Glicenstein

Auteur de L’Art : une histoire d’expositions (PUF, 2009)

Par Bénédicte Ramade · L'ŒIL

Le 14 décembre 2012 - 209 mots

Bénédicte Ramade : Qu’est-ce qu’une bonne exposition ?
Jérôme Glicenstein : Il faut sans doute commencer par s’interroger sur ce que sont les critères de réussite d’une exposition. Ces critères peuvent être d’ordre esthétique, financier, cognitif, médiatique… Pour un marchand, une exposition où l’on a tout vendu est sans doute une bonne exposition. Si l’on est artiste, commissaire, médiateur, scénographe, etc., c’est peut-être lorsque l’exposition a attiré un large public et qu’elle a été largement appréciée qu’elle est réussie. Pour ma part, en tant que visiteur, je trouve qu’une bonne exposition est celle que je suis content d’avoir vue. Ou, pour le dire autrement, celle dont j’ai l’impression qu’elle a suscité des résonances entre ce que j’ai vu et ce que je suis. Certaines expositions transforment l’idée que je me fais d’un artiste ou d’une œuvre, d’autres me livrent une expérience spécifique, d’autres encore m’apprennent des choses ou me font rencontrer des personnes…

À l’inverse, une mauvaise exposition est une exposition où j’ai été déçu. Cette déception peut venir de la mauvaise compréhension que j’ai eue d’une œuvre, de la désillusion que j’ai pu ressentir face au travail d’un artiste, ou plus généralement d’un a priori positif que j’avais avant ma visite et qui aurait été contredit par mon expérience.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°653 du 1 janvier 2013, avec le titre suivant : La réponse de l’historien Jérôme Glicenstein

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