Augusto Gentili, « Titien »

Un « Titien » classique mais militant

L'ŒIL

Le 9 novembre 2012 - 185 mots

RENAISSANCE ITALIENNE - Après Giorgione, La Renaissance à Rome ou Michel-Ange sculpteur, les éditions Actes Sud enrichissent cette année leur collection de beaux livres sous coffret avec un nouveau titre monographique : Titien.

L’auteur, Augusto Gentili, universitaire italien spécialiste de la peinture vénitienne, y défend une approche iconologique classique de la peinture, dans la lignée des analyses d’Erwin Panofsky, n’hésitant pas à bousculer certains acquis de l’histoire de l’art. Par exemple : la Vénus avec un joueur d’orgue de Berlin, « la seule entièrement de la main de Titien ou, pour le dire d’une manière plus [au goût de l’auteur], la seule dont l’exécution soit unitaire au centimètre carré près », souffre d’un « défaut » : ne jamais sortir de son musée, à l’inverse des deux autres versions connues du Prado, « abondamment montrées », qui ne sont pourtant que « deux produits différemment composites et pareillement médiocres de l’atelier de Titien ». En dépit d’une approche classique du peintre, le texte ne souffre aucune langue de bois, ce qui lui confère une certaine saveur.

Augusto Gentili, Titien, Actes Sud, 344 p., 140 €.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°652 du 1 décembre 2012, avec le titre suivant : Augusto Gentili, « Titien »

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