Un village au musée

Ainsi la maison gauloise repose-t-elle en réalité sur un lit de galets ; elle possède un foyer extérieur uniquement, et sa toiture est faite de roseaux ou de planches de bois. Des poteries réalisées par les archéologues dans les fours remontés ont été disposées près du grenier à grains.

L’installation est complétée par des vidéos montrant la réalisation en cours du village. L’archéologie expérimentale permet ainsi de confirmer ou d’infirmer certaines hypothèses élaborées d’après les informations recueillies en fouilles en les mettant en pratique. D’ordinaire pratiquée en extérieur et loin des yeux du public, elle rend ici vivantes les découvertes archéologiques.

Au second étage, une salle est consacrée à l’important site régional de Lacoste. Connu depuis 1956, il a bénéficié en 2007-2008 d’un programme de fouilles en collaboration avec l’Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap) à l’occasion de l’installation d’un gazoduc. En tout, plus de 50 000 pièces en provenance de ce site ont été déposées au Musée d’Aquitaine.

Urbains, spirituels, fins commerçants et habiles artisans, les Gaulois s’éloignent toujours plus de l’image d’Épinal d’un Vercingétorix, héros national moustachu que décrivait le lycéen Jean Moulin dans sa dissertation exhumée de la bibliothèque municipale de Bordeaux.