Zadkine fait place nette

Par Colin Lemoine · L'ŒIL

Le 8 novembre 2012 - 130 mots

Il y a trente ans, un jour de printemps 1982, le Musée Zadkine a ouvert ses portes. Il les ferma un an durant, un soir de septembre 2011, pour aujourd’hui faire peau neuve.

Et place nette. Nulle affèterie scénographique, nul dispositif illusionniste. Juste la blancheur des murs, la limpidité des socles, la rectitude des lignes pour que tranchent, dans ce monde ivoirin, le grain des pierres, la couleur des bois et le bruit du plancher. Une synesthésie souveraine, pleine d’une croyance, celle que la forme peut triompher du mot. Que nul discours ne peut assécher l’expérience rétinienne. Des cartels, mais aucun panneau didactique. Une épure graphique, avec de rares didascalies. Mallet-Stevens n’est pas loin, dans ce havre exigeant où sont enclos les silences, les lumières et les œuvres. À égalité.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°652 du 1 décembre 2012, avec le titre suivant : Zadkine fait place nette

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