Fiac 2012

Ils font - Ils sont la Fiac

Par Vincent Delaury · L'ŒIL

Le 8 octobre 2012 - 842 mots

C’est parti : du 18 au 21 octobre, le Grand Palais accueille la Foire internationale d’art contemporain. Une semaine consacrée aux artistes et aux galeristes qui font de Paris une fête !

Mardi 25 septembre 2012, Marcel Fleiss, le fondateur de la Galerie 1900-2000, spécialisée dans les artistes modernes, arrive le premier dans la rotonde du Palais de Tokyo alors en plein accrochage des expositions « Fabrice Hyber » et « Imaginez l’imaginaire ».  Il est 8 h 30, L’œil a donné rendez-vous à quelques-unes des galeries françaises qui participent cette année à la Fiac, Foire internationale d’art contemporain. Certaines, situées en province ou en pleine préparation d’une exposition, n’ont pas pu répondre à l’invitation, mais celles qui sont là sont représentatives des forces en présence à la Fiac. Plusieurs générations de galeristes sont ici réunies pour une « photo de famille » historique : les galeries Daniel Templon, Françoise Paviot, 1900-2000, Le Minotaure, Jaeger et Jeanne-Bucher, Georges-Philippe et Nathalie Vallois, Jérôme de Noirmont, Nathalie Obadia, Claudine Papillon, Almine Rech, Crèvecœur et Marcelle Alix.

Si ces galeries n’ont pas la même « ligne », comme on le dit à propos de la cohérence entre les artistes que défend un même marchand, toutes partagent la même passion pour l’art et le même engagement dans la promotion des artistes. Y aurait-il des artistes sans galeristes ? À n’en pas douter, oui, mais le paysage artistique serait bien différent sans eux, sans leur soutien moral ou financier d’aide à la production, sans le travail qu’ils font auprès des collectionneurs et des institutions. C’est pourquoi, dans ce dossier consacré aux 50 artistes confirmés, émergents et historiques qui « sont » la Fiac », L’œil a souhaité leur rendre hommage, à eux et à leurs pairs qui, tous, seront à pied d’œuvre pour faire du Grand Palais et de Paris, durant une semaine, une fête de l’art moderne et contemporain.

La Fiac 2012 en chiffres
De la soirée de vernissage, le mercredi 17 octobre, au dimanche 21, elles seront près de 180 galeries sélectionnées parmi plus de 750 candidatures à accueillir les collectionneurs et les visiteurs venus prendre le pouls de l’art contemporain international. Elles étaient 168 l’an passé. Dans un Grand Palais inextensible, cette légère augmentation du nombre d’exposants a été permise par l’ouverture, après les galeries supérieures en 2011, du salon d’honneur qui peut désormais recevoir une vingtaine de stands. Prix du mètre carré : 420 euros dans les galeries supérieures, 480 euros sous la nef et dans le salon d’honneur.

Au total, ce sont 24 pays qui sont représentés cette année, la France trustant naturellement la première place avec 62 galeries participantes, suivie par les pays les plus puissants du marché de l’art : les États-Unis (30 galeries), l’Allemagne (24), la Belgique (14), le Royaume-Uni (9), la Suisse (6), mais aussi l’Italie, le Danemark, la Pologne, la Roumanie, les Émirats arabes unis, etc. Côté renouvellement, plus de 40 enseignes participent pour la première fois ou sont de retour à Paris. Parmi celles qui reviennent, Jennifer Flay, la directrice de la foire, se félicite de retrouver Bernard Ceysson (Saint-Étienne, Paris, Luxembourg, Genève), Xippas (Paris, Genève, Athènes, Montevideo), Dominique Fiat et Aline Vidal (Paris), Capitain Petzel (Berlin) et Regen Projects (Los Angeles).

À ceux qui sont tentés de comparer la Fiac (9 000 m2) avec sa concurrente Art Basel (23 000 m2) et ses 306 galeries participantes, Jennifer Flay répond défendre « une foire à échelle humaine » qu’il est possible de visiter afin d’y acheter de l’art. Car il ne faut pas s’y tromper, si la foire donne un large panorama de l’art depuis un siècle accessible à tous les amateurs d’art et aux étudiants, elle est avant tout un rendez-vous marchand où les galeristes doivent trouver leurs collectionneurs et vice versa. Or, si l’édition 2011 a été un bon cru en termes de ventes – il se murmure qu’une transaction à 7,8 millions d’euros y aurait même été signée –, les voies du marché de l’art restent impénétrables jusqu’au dernier jour de l’événement.

Durant la Fiac, Paris est une fête
Mais la Fiac a compris qu’elle ne devait pas se couper de la ville et qu’elle devait aller au-devant des institutions, des galeries et du public. Elle amplifie donc cette année son programme dit « hors les murs » : des œuvres d’artistes sont présentées au jardin des Tuileries, au jardin des Plantes, place Vendôme et sur l’esplanade des Invalides. La foire propose aussi un programme de performances (au Louvre et ailleurs), de films d’artistes (Cinéphémère, un cinéma de 14 places installé aux Tuileries) et de conférences.

Parallèlement, les galeries s’organisent cette années encore pendant la Fiac, et notamment pour une Nocturne des galeries le jeudi 18 octobre de 18 h à 23 h. Nombre d’entre elles sont d’ailleurs présentes sur les foires off dont la carte est très largement remaniée cette année, après que Show Off et Chic ont jeté l’éponge : Art Élysées, Cutlog, Slick Paris, YIA et le Salon Zürcher. On vous l’a dit, durant la Fiac, Paris est une fête !

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°651 du 1 novembre 2012, avec le titre suivant : Ils font - Ils sont la Fiac

Tous les articles dans Actualités

Le Journal des Arts.fr

Inscription newsletter

Recevez quotidiennement l'essentiel de l'actualité de l'art et de son marché.

En kiosque