Au Louvre, son oeuvre sur papier

Par Virginie Duchesne · L'ŒIL

Le 26 juin 2012 - 235 mots

Au Louvre, en haut de l’escalier Mollien, entre les salles de peintures françaises et la galerie italienne, une centaine d’œuvres attendent d’être regardées, disposées sur des tables inclinées de dessinateur.

Des œuvres contemporaines. Exceptionnelles. C’est qu’à l’occasion de la rétrospective Gerhard Richter au Centre Pompidou, le musée a choisi de présenter, comme un contrepoint, l’œuvre sur papier réalisé entre 1957 et 2008 de celui que l’on dit être le plus grand peintre vivant.

Parmi les créations, trois grands formats, Drawing II, III et IV (2005), sont offerts à la contemplation : de grands traits appuyés ou gommés sur des surfaces noircies, avec une certaine liberté du geste. Dans l’ensemble des séries, la matière elle-même – l’encre, la pierre noire, l’aquarelle et le papier – crée l’œuvre. Sous forme de taches et de coulures (série November, 2008) ou quand la trame du papier s’invite dans la composition (série 4.5.1999, 1999), l’œuvre devient un dessin sans dessin et remet en cause le médium traditionnel. Dans la toute première série exposée, Elbe (1957), probablement la plus intéressante de ce point de vue, l’encre qui se dépose de façon aléatoire selon la trame du papier fait disparaître peu à peu le paysage dans une abstraction dont le seul sujet devient sa confrontation au support et le dessin qui en résulte. En vis-à-vis, les études d’architecture affichent à l’inverse une maîtrise absolue du trait et rappellent la diversité de l’œuvre graphique de Richter.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°648 du 1 juillet 2012, avec le titre suivant : Au Louvre, son oeuvre sur papier

Tous les articles dans Expositions

Le Journal des Arts.fr

Inscription newsletter

Recevez quotidiennement l'essentiel de l'actualité de l'art et de son marché.

En kiosque