Cinéma

Andy Goldsworthy, le temps de l’œuvre et l’œuvre du temps

Par Jean-Christophe Castelain · L'ŒIL

Le 1 juin 2006 - 213 mots

Les films sur les artistes et leur travail sont souvent passionnants et instructifs. Mais lorsque le temps transforme une œuvre d’art, il en devient une composante. Chef de file du Land Art, l’anglais Andy Goldsworthy crée des œuvres in situ, à partir de toutes sortes d’éléments naturels. Connu pour ses monticules de pierres en forme d’œuf, des cairns, il utilise aussi des matériaux plus éphémères. Des faisceaux formés de tiges de glace fondent à mesure que la température augmente. Un ruban de feuilles fixées les unes aux autres par une épingle de bois, est emporté par la rivière. La crête d’un mur de pierre ­irrégulier est habillée par de la laine brute de moutons.
Goldsworthy habite en Écosse, une région rude aux paysages mixtes, mer, rivière et vallons. Le DVD suit l’artiste dans ses divers ateliers en plein air, et le montre aussi dans son cadre familial. L’homme est sympathique, simple, pour tout dire terrien. Même s’il admet « aimer la solitude », car « les gens le fatiguent » il n’hésite pas à parler de son travail à la caméra. Une grande bouffée d’oxygène et un délicat moment de communion entre art et nature.

T. Riedelsheimer, Rivers and Tides, Andy Goldsworthy et l’œuvre du temps, Compagnie des phares et balises, 90 min.

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Cet article a été publié dans L'ŒIL n°581 du 1 juin 2006, avec le titre suivant : Andy Goldsworthy, le temps de l’œuvre et l’œuvre du temps

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