Sigismond

L'art du gothique international

L'ŒIL

Le 1 juillet 2006 - 366 mots

Roi de Hongrie et empereur romain germanique, Sigismond de Luxembourg a traversé une époque de prospérité, riche dans le domaine des arts. Une vaste exposition lui rend hommage.

Fils de Charles IV, issu d’une famille d’amateurs d’art et de bibliophiles, Sigismond de Luxembourg (1368-1437) est une figure méconnue de l’Histoire. Dès 1379, il séjourne à la cour de Louis le Grand, qui meurt en 1382. La fille de Louis le Grand, Marie, accède au trône, avant que Sigismond, son fiancé, soit couronné roi de Hongrie en 1387.
Élu roi des Romains en 1411, il devient roi de Bohème, à Prague, en 1420 avant d’être sacré empereur germanique, à Rome, par le pape Eugène IV à Rome en 1433. Ce personnage important, qui organisa plusieurs croisades – contre les Ottomans en 1396 et contre les Hussites en 1420, autant de campagnes qui se solderont par des échecs – est au centre d’une exposition présentée cet été au musée d’Histoire et d’Art de Luxembourg.

Plus de 350 pièces exceptionnelles
L’exposition « Sigismund Rex Imperator » offre l’occasion de parcourir les grands épisodes de son règne et de dresser un vaste panorama de l’art entre les dernières décennies du xive siècle et la première moitié du suivant.
Sigismond a traversé le temps de Brunelleschi, de Masaccio, de Van Eyck, de Pisanello et de Donatello. Le règne du roi de Hongrie s’inscrit dans une période de prospérité exceptionnelle, qui favorise l’épanouissement de la culture et des arts. L’exposition mêle habilement des œuvres ayant appartenu au souverain et d’autres issues de différentes grandes cours royales et de foyers artistiques de l’époque.
Des portraits de Sigismond, un ensemble de statues du château de Buda, des chefs-d’œuvre d’orfèvrerie s’organisent au gré d’un parcours chronologique qui surprend par la splendeur des objets. À moins d’être un spécialiste, c’est d’ailleurs davantage la beauté des œuvres que l’histoire de Sigismond qui retiendra l’attention du visiteur.
Au total, ce sont plus de 350 pièces, dessins, peintures, sculptures, armes, objets d’orfèvrerie, d’apparat ou religieux, issus d’une centaine de grands musées et de bibliothèques du monde entier (Munich, Francfort, Londres, New York, le Vatican, Vienne…) qui sont rassemblés. De nombreuses pièces sont ainsi dévoilées au public pour la première fois.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°582 du 1 juillet 2006, avec le titre suivant : Sigismond

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