Discours et méthodes de la peinture

Par Philippe Piguet · L'ŒIL

Le 1 septembre 2006 - 195 mots

« Je crois qu’un des aspects de la modernité consiste à mettre en évidence le déroulement formel de l’exécution des peintures ; c’est tout au moins ce que l’on dissimulait autrefois. » L’écrivain et critique d’art Marcelin Pleynet définissait ainsi dans les années 1970 la démarche du groupe Supports/Surfaces. Ses paroles pourraient servir d’exergue à l’exposition d’été du centre d’art de Tanlay.
Le propos de cette exposition vise en effet à faire valoir l’œuvre d’un certain nombre d’artistes dont le travail procède de la mise en application d’un principe, voire d’un discours et d’une méthode. Si leur attitude cartésienne privilégie les données matérielles de la peinture et de sa fabrication, elle repose surtout sur le fait d’un mode d’expression pleinement autonome et variable à l’infini.
Générations et manières confondues, Hantaï, Janos Ber, Viallat, Piffaretti, Gauthier, Gerbaud, Pantin et Teisseire sont les héros de cette heureuse réunion. Découpe, assemblage, empreinte, accumulation, pliage, coulure, etc. comptent parmi les procédures récurrentes de la mise en œuvre de leurs peintures.

« La peinture, en principe », centre d’art de l’Yonne, communs du Château de Tanlay, place du Général-de-Gaulle, Tanlay (89), tél. 03 86 72 85 31, jusqu’au 29 septembre 2006.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°583 du 1 septembre 2006, avec le titre suivant : Discours et méthodes de la peinture

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