Zimmermann, des paysages pas si sages

Par Philippe Piguet · L'ŒIL

Le 1 octobre 2006 - 194 mots

Jouant du contraste entre le net et le flou, les Paysages ordinaires de Xavier Zimmermann ne le sont pas tant qu’il le prétend ! Ses photographies sont même extra/ordinaires et les paysages qu’elles présentent n’ont rien de banal. Du moins dans la façon de nous les donner à voir. D’autant que, tirées en grand format et suspendues dans la magnifique grange de l’abbaye de Maubuisson, elles gagnent une ampleur d’écran inédite.
L’artiste présente trois autres séries. Dans le parc, Le Chant des sirènes couche à plat le ciel, dans des caissons étanches, traversé par des volutes d’oiseaux en quête d’au-delà. Dans la salle du parloir, ses Paysages en fuite — ceux de forêts révélées la nuit par les phares d’une voiture — constituent de troublantes effractions lumineuses.
À ces jeux de lumière et d’ombre font écho les grands caissons lumineux au motif de paysages urbains que Zimmermann présente enfin dans la salle des religieuses. Il y fait un usage savant du contre-jour qui corrobore sa préoccupation d’extraire du réel une part inattendue.

« Paysages en fuite », Abbaye de Maubuisson, rue Richard-de-Tours, Saint-Ouen l’Aumône (95), tél. 01 34 64 36 10, jusqu’au 26 février 2007.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°584 du 1 octobre 2006, avec le titre suivant : Zimmermann, des paysages pas si sages

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