Jean-Baptiste Huynh

ll dit pouvoir passer tout un après-midi à éclairer une pierre ou un visage pour en trouver la lumière juste. Jean-Baptiste Huynh est passionné d’éclairage. La quarantaine toute fraîche, né d’une mère française et d’un père vietnamien, il s’est découvert adolescent une irrépressible passion pour la photo. Venu à Paris faire des études scientifiques, il les a aussitôt abandonnées pour apprendre tout seul les techniques du tirage et du développement. Fasciné par l’œuvre d’August Sander, Huynh qui est un inconditionnel de l’Hasselblad, le must des appareils photos reflex 6 x 6, a choisi de faire du portrait et de la nature morte ses genres privilégiés.
Ordinairement, ses modèles sont ceux des pays qu’il traverse, de l’enfant à l’homme âgé, lesquels sont représentés avec des objets emblématiques de leur culture. Du Japon, de l’Inde, de l’Éthiopie, du Mali, du Vietnam, Jean-Baptiste Huynh a ainsi constitué différentes séries dont la rigueur et l’économie de moyens le disputent à la puissance d’expression.
Une autre passion anime le photographe : le livre, dont il adore le rapport d’intimité. Aussi s’y consacre-t-il avec la même exigence et la même ferveur. Celui qu’il a composé des immortels, et dont il a conçu lui-même la maquette, est un pur chef-d’œuvre. Comme il en est de chacune de ses images que « le regard à l’œuvre » ne peut plus oublier quand il s’y est porté.