Rodin... retour à Londres !

Par Lina Mistretta · L'ŒIL

Le 1 décembre 2006 - 244 mots

En 1881, Auguste Rodin (1840-1917) vint en Angleterre sur l’invitation du peintre Legros qui l’introduisit dans la société londonienne. Celui-ci lui fit connaître artistes et écrivains dont la plupart devinrent ses admirateurs et collectionneurs. Le travail de Rodin fut exposé à la Royal Academy of Arts, point de départ d’une réputation internationale. Étonnamment, peu de publications relatent cette période londonienne du sculpteur.
La rétrospective que la même Royal Academy consacre à l’artiste cent vingt-cinq ans plus tard met en lumière ces relations d’amitié avec l’Angleterre – il fit une donation de dix-huit pièces en 1914 – et exalte son génie universel, à l’égal d’un Raphaël ou d’un Michel-Ange. La Porte de l’Enfer, condensé du génie de Rodin, érigée dans la cour d’entrée du musée, donne le premier choc d’une monumentalité au cœur de ses recherches et de son travail.
L’articulation chronologique de l’exposition décline les sources d’inspiration, la puissance de travail
et le cheminement intellectuel d’un Rodin sculpteur, architecte, dessinateur et scénographe.
Outre les pièces majeures, l’exposition réserve quelques belles surprises tels ses dessins érotiques et les photos de l’artiste au travail. Le Penseur, œuvre la plus personnelle par sa dimension introspective et hautement symbolique dans son contexte – elle fut présentée à Londres pour la première fois dans sa version monumentale en plâtre – ferme la marche d’une exposition plus originale que prévue.

Rodin, Royal Academy of Arts, Londres (Grande-Bretagne), www.royalacademy.org.uk, jusqu’au 1er janvier 2007. À 2 h 30 de Paris avec Eurostar !

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°586 du 1 décembre 2006, avec le titre suivant : Rodin... retour à Londres !

Tous les articles dans Expositions

Le Journal des Arts.fr

Inscription newsletter

Recevez quotidiennement l'essentiel de l'actualité de l'art et de son marché.

En kiosque