Petit traité d’hygiène féminine dans la peinture occidentale

Par Julien Tribut · L'ŒIL

Le 7 août 2007 - 198 mots

Le genre prospère gentiment, notamment pour les fêtes de fin d’année. Le livre de nu féminin peut prendre la forme du nu esthétique, façon lingerie Aubade ou Helmut Newton, ou du nu pseudo-scientifique, façon la peinture orientaliste. Femmes au bain appartient à la seconde catégorie. L’auteur y analyse la représentation de la femme en train de se baigner, de l’Antiquité jusqu’au début du xxe. Un corpus iconographique manifestement limité, car l’auteur n’hésite pas à batifoler en dehors du sujet.
Les peintres ont abondamment puisé dans les textes bibliques ou la mythologie grecque des thèmes prétextes pour offrir au spectateur-voyeur de quoi se rincer l’œil. Suzanne et les Vieillards est le plus intéressant de tous. Il traverse toute la peinture occidentale, du iiie siècle jusqu’à Vallotton et offre ainsi un repère commode pour mesurer l’évolution de la représentation du corps de la femme au fil du temps. Et puis le motif des vieillards reluquant la chaste Suzanne est un amusant miroir.
L’aimable texte qui accompagne les grandes illustrations peut se lire en diagonale. Un cadeau astucieux pour ceux qui n’aiment pas les musées.

Jacques Bonnet, Femmes au bain, du voyeurisme dans la peinture occidentale, Hazan, 190 p., 49 €.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°587 du 1 janvier 2007, avec le titre suivant : Petit traité d’hygiène féminine dans la peinture occidentale

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