Richard de La Baume

Le téléphone sonne sans cesse. La patience incarnée, Richard de La Baume se lève et y répond. Il doit régler les urgences qui font le quotidien d’un assureur. Il exerce ce métier depuis plus de trente ans. Par affinité, il s’est spécialisé dans les œuvres d’art. Ses premiers clients furent deux grands antiquaires parisiens, dont il taira le nom par obligation, puis vinrent des collectionneurs privés et de nombreux marchands de tableaux.
Richard de La Baume assure aussi les expositions ou les ventes publiques, comme la prestigieuse collection Vérité. Il faut avoir les nerfs solides dans ce métier qui consiste en règlement de sinistres, gestions de litiges délicats entre un prêteur et un conservateur ou réparations d’œuvres dégradées lors des transports.
Si le milieu des assurances a subi les conséquences de la chute du marché de l’art dans les années 1980, aujourd’hui la période est florissante. Tout va même trop vite. « Il faut souvent avoir réglé les problèmes pour la veille ! » Pour tempérer cette agitation, Richard de La Baume regarde souvent la photo prise par Patrice Calmettes accrochée derrière son bureau, qui représente un chien trônant tel un sphinx. Mais, le repos ne sera pas pour tout de suite. Car il envisage de s’agrandir ou de s’adosser à un grand groupe afin de mieux répondre aux demandes toujours plus exigeantes de ses clients. La course, toujours la course…