Centre d'art

Parc Saint-Léger, il mise tout sur le contemporain

Par Bénédicte Ramade · L'ŒIL

Le 31 juillet 2007 - 382 mots

Si le parc Saint-Léger n’a pas l’ampleur des aménagements paysagers de Vassivière, Kerguéhennec et Chamarande, il dispose avec ses huit hectares de jolies proportions.

Parc Saint Léger - Centre d'art contemporain. © Parc Saint Léger
Parc Saint Léger - Centre d'art contemporain.
© Parc Saint Léger

Une seule œuvre d’art contemporain orne le domaine, au milieu d’un petit lac artificiel : la première œuvre d’art publique de Xavier Veilhan, L’Île (1991), communauté monochrome constituée d’un chien, une vache, une maison, une voiture et autres objets aux formes génériques.
Sur cet ancien site thermal qui connut ses heures de gloire au xixe siècle et au début du suivant, il faut chercher le centre d’art derrière l’imposant bâtiment de l’ancien casino, aujourd’hui transformé en discothèque, le Follow me. Là, dans l’ancienne usine de mise en bouteille de cette eau pétillante et légèrement salée recommandée depuis Louis XIII pour ses vertus curatives, 450 m2 sont consacrés à la création contemporaine.

Une exposition ambitieuse
Cela fait quinze ans que le département de la Nièvre mise sur l’art contemporain pour attirer le public jusqu’à cet ensemble thermal au charme suranné, dans cette région rurale assez calme sur le plan artistique par comparaison avec d’autres parties de la Bourgogne. Le centre a vu ses locaux entièrement restaurés à la fin des années 1990 par les architectes Cornu et Crépet et accueille, cette année, une nouvelle directrice.
La jeune trentenaire Sandra Patron inaugure cet été sa programmation en invitant « Le commissariat », association de quatre artistes, et une structure de mutualisation des initiatives, qui propose Le Syndrome de Broadway, exposition ultraréférencée mais débordante de vitalité. Loin d’être un cours d’histoire sur l’œuvre et l’influence du Néerlandais Piet Mondrian, ce syndrome orchestre à partir de cette figure tutélaire une descendance burlesque et irrévérencieuse. Hommage, détournement, cynisme et humour auréolent les propositions des artistes rassemblés entre ces murs.
D’Olivier Babin, spécialiste des hold-up artistiques, aux analyses critiques de Thomas Hirschhorn, en passant par de toutes nouvelles pièces de Bertrand Lavier (le régional de l’étape), l’exposition compte dix-sept esprits et huit productions. Un démarrage en fanfare qui espère attirer un nouveau public et renforcer les liens avec la population locale.

Nous aimons aussi

Le casino L’ancienne station thermale de Pougues-les-Eaux vient d’hériter d’un casino planétarium flambant neuf, ouvert en mars 2006. Disposé sur un plan d’eau, au cœur du parc, il propose spectacles et animations en plus des traditionnels jeux de hasard. Et si la chance vous souriait ?

Informations pratiques

Parc Saint-Léger, centre d’art contemporain, avenue Conti, Pougues-les-Eaux (58). « Le Syndrome de Broadway », jusqu’au 30 septembre 2007. Ouvert l’été du mardi au dimanche de 14 h à 19 h. Entrée libre. Tél. 03 86 90 96 60, www.parcsaintleger.fr Accès. Par le train : lignes Paris-Nevers ou Paris-Clermont-Ferrand, arrêt Pougues-les-Eaux. Par la route : direction A 6 Lyon, puis A 77 Nevers, sortie 31 Pougues-les-Eaux.

Thématiques

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°593 du 1 juillet 2007, avec le titre suivant : Parc Saint-Léger

Tous les articles dans Création

Le Journal des Arts.fr

Inscription newsletter

Recevez quotidiennement l'essentiel de l'actualité de l'art et de son marché.

En kiosque