Chamarande

De découvertes en surprises

Par Bénédicte Ramade · L'ŒIL

Le 31 juillet 2007 - 388 mots

Cadre prestigieux que celui du domaine de Chamarande, entre le château de pur style Louis XIII, érigé en 1654 par Nicolas de l’Espine pour un ancien fermier des gabelles fraîchement anobli, et le parc paysager de quelque quatre-vingt-dix-huit hectares, devenu propriété du conseil général de l’Essonne en 1975 et dévolu aux pratiques contemporaines depuis 2001.
L’instigateur de ce projet, Dominique Marchès, était d’ailleurs le fondateur d’un autre centre d’art, celui de Vassivière ! Depuis, Chamarande a réussi son pari, exaltant judicieusement ses atouts, contentant les amoureux du patrimoine architectural et naturel comme les amateurs d’art. Il s’est même doté d’une collection via un fonds départemental dont certains « spécimens » sont visibles au château (désopilants trophées sportifs agrandis par Lilian Bourgeat) et au fil de la balade (les flûtes solaires d’Erik Samakh). La toute dernière implantation de Bert Theis, des croix blanches géantes, élabore des repères cartographiques géants et autant de bancs d’agrément.

L’ancien marié au contemporain
Chamarande tire malicieusement avantage de son cadre prestigieux sans hésiter à le bousculer. Son parc de sculptures, temporaire et mobile, fluctuant au fil des saisons, joue admirablement avec les « fabriques », ces constructions placées dans le parc en 1739 par l’architecte Contant d’Ivry.
La glacière accueille aujourd’hui une pièce sonore enchanteresse de Céleste Boursier-Mougenot. Quant à l’orangerie, elle est désormais dévolue à des monographies de jeunes artistes, Sammy Engramer et David Evrard pour cet été.
La période estivale étant la plus propice pour visiter les lieux, Chamarande multiplie ainsi les propositions. L’exposition « Urban Connections II » est réalisée en jumelage avec un centre d’art belge pourvu d’une collection, le BPS 22 à Charleroi. Pour le BPS 22, nombre de productions in situ de Wim Delvoye, Michael Dans et autres camarades belges ont été initiées.
Mais les amoureux de danse sont aussi comblés, car chaque dimanche après-midi de juillet les danseurs évoluent en plein air. Et pour ceux qui seraient plutôt cinéma, rendez-vous leur est donné tous les vendredis d’août. Une journée entière ne sera pas de trop pour explorer tous les trésors embusqués au domaine de Chamarande.

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Le ciné en plein air Si vous n’avez pas encore vu Ninotchka d’Ernst Lubitsch, On connaît la chanson d’Alain Resnais et Un Américain à Paris de Vicente Minnelli, rendez-vous les 3, 10, et 17 août sur la pelouse du domaine de Chamarande. Pour en avoir plein les yeux, la tête dans les étoiles…

Informations pratiques

Domaine départemental de Chamarande, centre artistique et culturel, 38, rue du Commandant Arnoux, Chamarande (91). « Urban Connections II » et « L’Esprit des lieux » jusqu’au 30 septembre 2007, « Country Party » jusqu’au 16 septembre 2007. Ouvert tous les jours de 12 h à 19 h, le parc de 9 h à 20 h. Entrée libre. Tél. 01 60 82 52 01. Accès. Par le train : RER C direction Saint-Martin-d’Étampes, station Chamarande. Par la route : RN 20 direction Étampes.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°593 du 1 juillet 2007, avec le titre suivant : Chamarande

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