Cassagne, peintre de Fontainebleau

Par Bertrand Dumas · L'ŒIL

Le 31 juillet 2007 - 218 mots

Dans une lettre d’Armand Cassagne (1823-1907) au maire de Melun, le peintre paysagiste veut faire du « nouveau musée », dont il est le principal donateur, « l’apothéose de la forêt de Fontainebleau ». Les cent dix peintures, aquarelles et dessins exposés jusqu’au 7 octobre prochain au musée de Melun exaucent enfin ce vœu testamentaire. Le peintre l’avait formulé au terme d’une vie entière consacrée à l’étude de la nature et à la représentation des ses plus belles expressions, inspirées par les cimes de la forêt de Fontainebleau.
De 1857 à 1896, Armand Cassagne arpente le massif en véritable topographe. Autodidacte, il décrit avec une précision peu commune les reliefs et les essences de la forêt. Dans ses multiples vues de sous-bois, les bouleaux accrochent la lumière de leurs écorces blanches. Ces effets décoratifs n’éloignent pas l’artiste de sa préoccupation première : fixer le souvenir « de ces beaux sites qui disparaissent chaque jour ». Dès la fin du siècle, le peintre s’émeut de la dégradation progressive de sa forêt, menacée de toute part par l’érosion et les incendies ravageurs. Portraitiste de la forêt, Armand Cassagne en fut également l’historien attentif et passionné.

« L’Apothéose de la forêt de Fontainebleau. Peintures et aquarelles d’Armand Cassagne (1823-1907) », musée de Melun, 4, quai de la Courtille, Melun (77), tél. 01 64 79 77 70, jusqu’au 7 octobre 2007.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°593 du 1 juillet 2007, avec le titre suivant : Cassagne, peintre de Fontainebleau

Tous les articles dans Expositions

Le Journal des Arts.fr

Inscription newsletter

Recevez quotidiennement l'essentiel de l'actualité de l'art et de son marché.

En kiosque