Véronique et Frédéric Jaeger, un beau trait de famille

Pendant dix-sept ans, Frédéric a assisté le directeur de la fondation Dubuffet, une expérience dont il garde un très bon souvenir et surtout la mémoire des dix mille six cent soixante et onze fiches d’œuvres de la fondation. De son côté, Véronique a travaillé aux États-Unis pour une société de conseil en art, puis chez Leslie Waddington à Londres et, pendant dix ans, pour la Fiac. Il y a quatre ans, ils ont décidé de reprendre les rênes de cette « vieille institution » afin de lui redonner son lustre d’antan.

Hors de question cependant de chercher tout de suite à briller : les deux enfants Jaeger veulent d’abord s’immerger dans la galerie et tout restructurer pour repartir sur des bases solides. Si l’un, méticuleux, se charge du fonds et de l’exposition des œuvres, l’autre, intuitive, est responsable des relations avec les artistes et de l’ouverture vers l’extérieur.

Tous deux ont en commun la passion de leur métier, mais aussi une véritable gentillesse. Un trait de famille qui leur vient sans aucun doute de Jeanne Bucher, mais aussi du grand-père maternel, prix Nobel de médecine.