Dossier
L’envolée des prix de l’art, nourrie par l’engouement des « ultra-riches » pour certaines spécialités (arts impressionniste, moderne et contemporain, et plus récemment chinois) et le développement de la spéculation, favorise la mise sur le marché d’objets de toutes sortes, jusqu’alors moins considérés. Ce peut être la dernière période de la production d’Andy Warhol ou des sculptures et masques d’ethnies africaines moins connues (au Burkina Faso, au Nigeria ou en Tanzanie). L’Art déco et moderniste doit aussi se tourner, faute de marchandises « neuves », vers des niches tout aussi intéressantes qu’inattendues : le mobilier des paquebots français d’avant-guerre ou les maisons-objets de Jean Prouvé. Parfois, le marché invente de nouvelles catégories, comme c’est le cas avec l’« Art design », du mobilier d’artiste ou de designer en courte série, dont le statut hybride fait débat. Les amateurs moins fortunés peuvent toujours se tourner vers les bijoux antiques ou les portraits anciens, dont la valeur n’atteint pas le nombre des années. Mais pour combien de temps encore ?
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