Dossier

Nouveaux lieux pour l’art contemporain

Janvier 2002 s’annonce pour la création contemporaine à Paris comme un mois prometteur. En effet, deux nouvelles structures, aux ambitions, à l’histoire et aux moyens (déjà) différents, s’ouvrent symboliquement dans la capitale.
Dans le XIXe arrondissement, le Plateau, centre d’art né d’une initiative citoyenne à laquelle est venu s’associer le Fonds régional d’art contemporain Île-de-France, joue résolument la carte de la proximité, de l’intégration dans ce quartier traditionnellement populaire. À l’ouest, le Palais de Tokyo doit en revanche sa création à la volonté du ministère de la Culture. Son implantation dans le XVIe arrondissement, qui n’est pas à proprement parler le quartier des artistes, bénéficie tout de même de la proximité du Musée d’art moderne de la Ville de Paris. Mais, derrière ces façades austères d’un classicisme années 1930, les architectes Lacaton & Vassal ont dissimulé une friche industrielle. L’espace disponible pour les créations des (jeunes) artistes prend ainsi une ampleur inédite à Paris. Mais loin des disparités et des affinités qui existent entre eux, ces deux lieux témoignent surtout de ce qui apparaît aujourd’hui comme une évidence : la vitalité de la scène parisienne, et, avec elle, de la création dans notre pays dans sa globalité. Les combats d’arrière-garde qui sévissaient encore il y a quelques années semblent aujourd’hui définitivement caducs, remisés parmi les mauvais souvenirs du siècle passé. Le Palais de Tokyo et le Plateau ne sont évidemment pas tout. Mais à côté des espaces publics et privés existants, les deux nouvelles structures vont davantage encore dynamiser la scène, en multipliant les événements et les découvertes. À n’en pas douter, en ce mois de janvier 2002, Paris tend à redevenir cette capitale artistique que nous appelons tous de nos vœux.

Philippe Régnier


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