Gaston Chaissac se disait fait pour peindre et écrire. L’édition par le Musée des Sables-d’Olonne de la correspondance de l’artiste ne démentira pas sa double vocation, tant l’écriture apparaît pour Chaissac comme une pâte à retravailler constamment et dans laquelle la poésie comme l’humour se rencontrent au tournant.
« Il n’a pas sauté, étant sans témérité inutile ni comme cette belle-mère vrai dragon n’ayant peur de rien au point d’aller à l’église St Georges », écrit-il à propos de son chat en 1959 à Jeanne Kosnick-Kloss, la veuve d’Otto Freundlich. Ici, ses autres interlocuteurs sont Robert Sollair, André Bloc et évidemment Dubuffet. Dans ces 300 lettres passe le regard tantôt distancié tantôt passionné de Chaissac sur l’art et ses rêves : « On en voit tant qui après avoir été remarqués ne peuvent plus que péniblement peindre que quelques rares tableaux. Et c’est d’ailleurs surtout pour ceux-là que je voudrais tenter de pousser les artistes vendéens et les engraisseurs bourguignons à s’intéresser à la peinture », déclare-t-il en 1948 à Michel Ragon.
Gaston Chaissac, Correspondances, Musée de l’Abbaye Sainte-Croix, Sables-d’Olonne, 256 p., 30 euros.
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Gaston Chaissac, « Correspondances »
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°190 du 2 avril 2004, avec le titre suivant : Gaston Chaissac, « Correspondances »