Tracey Emin, l’école et le patchwork

Par Le Journal des Arts · Le Journal des Arts

Le 16 avril 2004 - 188 mots

LONDRES - L’artiste britannique Tracey Emin s’est dite « bouleversée » quand elle a appris qu’une école du nord de Londres souhaitait vendre aux enchères une œuvre qu’elle a réalisée en commun avec des élèves de 8 ans lors d’ateliers pédagogiques.

Cette œuvre, un patchwork intitulé Tell me something beautiful (Dites-moi quelque chose de beau) a été estimé par Sotheby’s 35 000 livres sterling (60 000 euros). Interrogée par un quotidien britannique, Tracey Emin souhaite désormais que l’œuvre « lui soit restituée » ou menace de la renier, ce qui lui ferait perdre toute valeur. Sa galerie londonienne, White Cube, a également réagi violemment : « Ni Tracey, ni la galerie White Cube ne reconnaissent la tapisserie comme une œuvre d’art de Tracey Emin ou ne peuvent l’estimer en tant que telle », a souligné la galerie dans le même quotidien. John Slyce, un critique d’art, a estimé qu’il s’agit d’un « horrible précédent pour l’école » et que « l’œuvre doit rester dans l’environnement des enfants ». « La première expérience d’enfants en matière d’art ne devrait pas être apparentée à de la marchandise », a-t-il ajouté.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°191 du 16 avril 2004, avec le titre suivant : Tracey Emin, l’école et le patchwork

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