Sotheby’s à l’heure de la reprise

Par Le Journal des Arts · Le Journal des Arts

Le 14 mai 2004 - 386 mots

NEW YORK - Après de coûteux démêlés judiciaires, Sotheby’s entrevoit enfin le bout du tunnel. En effet, les résultats pour l’activité du dernier quart et de l’ensemble de l’année 2003 sont encourageants, ce même si le bilan annuel se situe encore dans le rouge.

Pour sa part, Christie’s conforte sa position de leader du marché pour la septième année consécutive, avec un total de 2 milliards de dollars (1,66 milliard d’euros) pour les ventes aux enchères en 2003, un chiffre largement supérieur au 1,69 milliard de dollars obtenu par Sotheby’s.

Les résultats généraux de Sotheby’s attestent d’une augmentation de 17 % des recettes au quatrième trimestre, le meilleur résultat de la société au cours de cette période depuis 1999. Pour l’année 2003, la maison de ventes américaine annonce des recettes totales de 319,6 millions de dollars, une hausse de 3 % par rapport aux 310,5 millions de dollars pour l’année 2002. Les chiffres indiquent pourtant une perte nette annuelle de 26,5 millions de dollars, une baisse significative par rapport aux 59,5 millions de dollars de perte pour l’année 2002. Sotheby’s attribue cette amélioration à une réduction des coûts liés à l’affaire anti-trust et à la baisse de la masse salariale, ainsi qu’au succès financier d’une série de ventes à l’automne. À ces économies s’ajoutent les 100 millions de dollars obtenus grâce à la vente de la branche immobilière de la société à Cendant Corporation.

Si les ventes en 2003 ont baissé de 5 %, Sotheby’s met l’accent sur les bons résultats des enchères du quatrième trimestre, avec un total de 792,9 millions de dollars, en hausse de 15 % par rapport à 2002.

Les excellents résultats de la vente Hay Whitney, qui s’est tenue le 4 mai, contribueront au redressement financier de la société. Cette capacité à attirer des ventes d’une telle envergure importera sur les résultats 2004 car, désormais, la santé des maisons de ventes dépend largement de la négociation du montant des garanties. De plus en plus risquée, cette pratique peut se révéler extrêmement coûteuse pour les sociétés.

Bill Ruprecht, directeur de Sotheby’s, nous a récemment fait part de son opinion à ce sujet : « Chaque année, nous engrangeons des bénéfices sur notre activité principale et, même si certaines opérations sont déficitaires, au final, le bénéfice qu’en tire la société est positif. »

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°193 du 14 mai 2004, avec le titre suivant : Sotheby’s à l’heure de la reprise

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