Les ivoires de Nimroud se détériorent

Par Le Journal des Arts · Le Journal des Arts

Le 14 mai 2004 - 179 mots

BAGDAD”ˆ- Le trésor d’ivoires de Nimroud, l’une des plus belles collections d’antiquités d’Irak, se détériore lentement mais sûrement depuis plus d’un an dans les sous-sols inondés de la Banque centrale de Bagdad.

Depuis la dernière inspection des dégâts au mois de décembre, l’état des délicats objets sculptés s’est empiré. Alessandro Bianchi, conservateur à l’Institut central pour la restauration à Rome, nous a confirmé l’état catastrophique des ivoires. Leur fragmentation, due à l’humidité, est sévère : quelques pièces se sont brisées en une vingtaine de morceaux et des dorures à l’or fin ont disparu. L’inspection rapide du conservateur n’a pas relevé de signes d’humidité – les ivoires semblent avoir séché – et les traces de moisissures sont rares. Emballés dans du papier ordinaire peu adapté, les ivoires nécessitent à présent des coffres rigides offrant une atmosphère dépourvue d’acidité. Selon Alessandro Bianchi, les ivoires peuvent momentanément rester dans la salle des coffres avant leur éventuelle restauration dans les nouveaux laboratoires de conservation du Musée national archéologique de Bagdad, ouverts au mois de mars grâce aux fonds alloués par le gouvernement italien.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°193 du 14 mai 2004, avec le titre suivant : Les ivoires de Nimroud se détériorent

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