Le mythe Cléopâtre dans l’art

Par Le Journal des Arts · Le Journal des Arts

Le 25 juin 2004 - 215 mots

GENÈVE - Le Musée Rath invite jusqu’au 1er août à découvrir l’omniprésence du mythe de Cléopâtre (69-30 av. J.-C.) dans l’art, du XVe au XXe siècle. Près de quatre-vingts peintures, dessins, gravures et sculptures témoignent du magnétisme de la dernière reine de la dynastie lagide, amante des deux puissants Romains, Jules César et Marc Antoine. Les artistes exposés, s’appuyant sur les textes antiques et les pensées de leurs époques, offrent des visions variées de la souveraine. Aux XVIe et XVIIe siècles, des peintres tels Andrea Solario ou Guido Reni imaginent le suicide d’une Cléopâtre dénudée, à la fois concupiscente et terrifiée. Parallèlement, apparaissent sous le pinceau du Guerchin de nouvelles thématiques, reflets plus exacts de la réalité historique. Le XVIIIe siècle rompt avec le tragique des œuvres passées pour des peintures plus narratives telle Le Banquet d’Antoine et de Cléopâtre (vers 1746) par Giambattista Tiepolo. L’image d’une Cléopâtre femme fatale, immortalisée dans de luxueux décors orientaux, se répand dès le XIXe siècle à mesure que l’Occident découvre l’Égypte, pour enfin arriver au cinéma sous les traits de Claudette Colbert ou Elizabeth Taylor, en 1934 et 1963.

« Cléopâtre dans le miroir de l’art occidental »

Musée Rath, Place-Neuve, Genève, Suisse, tlj sauf lundi, 10h-19h, 12h-21h le mercredi, tél. 41 22 418 33 40. Jusqu’au 1er août.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°196 du 25 juin 2004, avec le titre suivant : Le mythe Cléopâtre dans l’art

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