Aublet comblé

Par Le Journal des Arts · Le Journal des Arts

Le 17 décembre 2004 - 273 mots

PARIS - Les 28 et 29 novembre, l’étude Calmels-Cohen a consacré Félix Aublet (1903-1978), créateur quelque peu tombé dans l’oubli, dont le mobilier, les études préparatoires, les peintures et les objets décoratifs ont suscité de folles enchères.

Près de 350 œuvres originales de la collection de cet architecte et designer aux multiples talents ont totalisé 2 569 786 euros, pulvérisant l’estimation de 960 000 euros (19 invendus soit 95 % des lots adjugés). La fameuse lampe Boule, création phare de 1930 rééditée en 1985 par Andrée Putman, s’est arrachée à 25 270 euros (estimée 5 000 à 6 000) tandis que l’imposante table de salle à manger en bois laqué rouge ambré, créée pour M. et Mme François Barret en 1933, a réalisé la plus haute enchère de la soirée : 62 573 euros (est. 20 0000-30 000 euros). Exception notable, la table à mécanisme et la paire de consoles en tôle relaquée jaune ambré, créées pour la résidence Pernod (1932), n’ont pas trouvé preneur. Adjugées bien au-delà de leurs estimations, les gouaches multicolores signées Sonia et Robert Delaunay et Leopold Survage, pour le palais de l’Air et le pavillon des Chemins de fer de l’Exposition Universelle de 1937, n’ont rien eu à envier aux projets de décors pour le Théâtre des Champs-Élysées – Roger Bissière pour le bar et Nicolas de Staël pour le cabaret (1945). Les maquettes d’affiches publicitaires de Sonia Delaunay ont séduit et les préemptions étaient nombreuses : le Musée national d’art moderne, à Paris, s’est notamment offert un carnet de 48 croquis pour le palais de l’Air à 60 166 euros (est. 30 000 à 40 000 euros).

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°205 du 17 décembre 2004, avec le titre suivant : Aublet comblé

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