Méry Laurent, égérie du XIXe siècle

Par Le Journal des Arts · Le Journal des Arts

Le 18 février 2005 - 198 mots

NANCY - En 1905, le Musée des beaux-arts de Nancy reçoit en legs de Méry Laurent (qui vient tout juste de décéder) une toile de Manet, L’Automne, la représentant. C’est en 1882 qu’Antonin Proust, alors ministre des Beaux-Arts, commande à Manet une série allégorique consacrée aux quatre saisons. Le peintre, déjà malade, n’en réalisa que deux avant sa mort, survenue un an après : Le Printemps, symbolisé par la jeune actrice Jeanne Demarsy, et L’Automne, illustré par Méry Laurent, particulièrement élégante dans sa pelisse mettant en valeur son teint pâle et ses cheveux blond vénitien, soulignés par le tissu japonais formant le fond du tableau. Un siècle plus tard, l’institution rend hommage à celle qui, après une brève carrière d’actrice, devient l’égérie de nombre d’artistes de la fin du XIXe siècle. Inspiratrice de Nana et d’Odette Swann, Méry Laurent tenait l’un des derniers salons du XIXe siècle, un lieu de rencontres, d’échanges intellectuels accueillant Manet, Whistler, Mallarmé, Zola ou Proust… Sculptures, tableaux, extraits de sa correspondance et photographies évoquent son parcours, de sa Lorraine natale à ses dernières années parisiennes.

« Méry Laurent. Manet, Mallarmé et les autres… », Musée des beaux-arts de Nancy, 3, place Stanislas, 54000 Nancy, tél. 03 83 85 30 72. Du 4 mars au 9 mai.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°209 du 18 février 2005, avec le titre suivant : Méry Laurent, égérie du XIXe siècle

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